Procession des Rameaux et Messe de la Passion
Prédication du Père Marcel Baurier 28 mars 2021
Marc 11, 1-10 ; Isaïe 30, 4-7 ; Psaume 21 ; Marc 14, 1 à 15.47.
La Passion de Notre Seigneur Jésus Christ
Après avoir commémoré l’épisode de courte durée de l’entrée triomphale de Jésus salué par des Rameaux, nous sommes entrés dans la semaine sainte avec la lecture de la Passion. L’homélie en soulignera l’un ou l’autre aspect important.
Nous le savons, le cycle liturgique pour les dimanches se déploie sur trois années. L’année A avec l’évangile de Saint Matthieu, l’année B avec celui de Saint Marc et l’année C avec celui de Saint Luc. Aujourd’hui, en année B, c’est la Passion selon Saint Marc qui a été lue. Le Vendredi Saint, c’est toujours la Passion selon Saint Jean qui est proclamée.
Les évangélistes ont raconté la Passion à la manière dont ils ont ressenti et compris cet événement et chacun à sa manière. Car pour eux, il n’était pas question d’en faire le reportage mais d’en proposer une lecture de croyants.
Vous le savez, l’évangile de Marc, le plus court des quatre évangiles, est clair et concis. Il est intéressant de s’en rappeler les tous premiers mots : « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le « Fils de Dieu ».
Or justement, le récit de la Passion par Marc, résume toute la Bonne Nouvelle que celui-ci veut annoncer aux chrétiens de Rome, jetés dans le trouble par la persécution. La mort de Jésus a dissipé définitivement, pour certains chrétiens à Rome ou ailleurs, toutes les illusions que peut entrainer son titre de « Fils de Dieu ».
En effet, beaucoup de ces chrétiens de Rome, d’origine juive ou non, ont toujours la conception d’une toute puissance de Dieu très humaine, un peu comme celle des empereurs romains. C’est l’idée d’un Dieu tout puissant qui peut user de sa force et de son pouvoir illimités qui lui assurent la victoire absolue sur tous les éléments et tous les êtres du monde. La mort de Jésus permet d’entrevoir que la toute puissance divine est tout autre. Elle est celle d’un amour qui se donne jusqu’au bout. La passion et la mort de Jésus font jaillir le vrai sens de la puissance de Dieu et du « Fils de Dieu ».
L’incompréhension des disciples, qui sont restés étrangers au monde intérieur de leur ami et maître, se manifeste totalement, en ces heures tragiques. Judas trahit. Les autres apôtres, au jardin des Oliviers, dorment, avant de défendre une dernière fois leur rêve, puis d’abandonner, et même de renier, celui qui les déroute complètement.
Ses ennemis, eux, utilisant des faux témoignages et faussant le sens de ses paroles, condamnent Jésus. Il meurt dans l’impuissance, tandis que s’effondre l’idée d’un Dieu qui le vengerait miraculeusement en venant anéantir l’effroyable logique du mal.

« Vraiment, cet homme était fils de Dieu. » Oui, d’après Marc, presque à la fin de son évangile, c’est l’affirmation que c’est pourtant l’heure du triomphe du Seigneur. En effet, devant Jésus crucifié, un païen illuminé, découvre la vérité de ce qui se passe. Il confesse le « Fils de Dieu ». Suit l’ensevelissement qui n’est pas une fin, car c’est un début. Le vieux monde meurt, et la réalité profonde du Christ va surgir.
Ainsi, le récit de la Passion s’achève par un cri de foi et d’espérance. Car avant même que la résurrection témoigne de la victoire du Christ, non seulement Marc, mais aussi Matthieu et Luc relatent que le centurion romain qui commandait ceux qui crucifièrent Jésus, pressentant quelque chose de ce qui s’est passé, s’écrie : « Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu » … comme s’il entrevoyait la résurrection. Car la Passion n’a de sens qu’à la lumière de la Résurrection !
Marcel Baurier
Psaume 21 : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
« Envoyés dans ce monde où la Pâque est à l’oeuvre,
Bénissons notre Dieu ! C’est lui qui nous appelle ! »

Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Christ en croix, choeur de la cathédrale Sainte Marie. Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

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– Psaume 21. Voix : Michel Bonneton, réalisateur Christian de Rozières. Vidéo YouTube. © KTO TV, 2018. A revoir sur www.ktotv.com
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