Dimanche 25 juillet 2021
Prédication du Père Marcel Baurier
Basilique Saint Just
(Valcabrère – Haute-Garonne)
Lire les textes liturgiques AELF de la messe du 25 juillet 2021 :
Deuxième livre des Rois 4, 42-44 ; Psaume 144 ;
Lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens 4, 1-6 ;
Évangile selon saint Jean 6, 1-15.
Adorons Dieu dans sa sainte demeure ; il fait habiter les siens tous ensemble dans sa maison. C’est lui qui donne force et puissance à son peuple.
(Voir les paroles)
Les lectures précédant l’évangile nous permettent de nous préparer à l’accueillir. Dans le Royaume du Nord, le Royaume d’Israël, on gardait un souvenir merveilleux de certains hommes de Dieu dont on rapportait les souvenirs sous forme de véritables « fiorettis ».
« On mangera, et il en restera »
(2 R 4, 42-44)
Ainsi l’histoire d’Elisée (au IX° siècle av. J.C.), le disciple et successeur du prophète Elie. Dans un pays où s’affirmait la dureté des puissants et où sévissait la famine, Elisée, faisant fi de toute sagesse et prudence humaine, telle que l’exprime son serviteur et l’exprimeront plus tard les apôtres de Jésus et peut-être, de nos jours, nous- mêmes, était celui qui partageait le peu qu’il avait sans aucun souci du lendemain. Et il y en avait pour tous et même il en restait « selon la parole du Seigneur ».
Tu ouvres la main, Seigneur : nous voici rassasiés.
(Ps 144)
Le psaume, lui, est un hymne au Seigneur dont la bonté se manifeste par la profusion de la nature. Il est bon, fidèle et juste. A l’homme de correspondre à son amour.
« Un seul Corps, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême »
(Ep 4, 1-6)
La deuxième lecture de l’épitre aux Ephésiens : au moment où il se trouve en prison, la prison qui, pour lui, est symbole de mort, Paul lance le même appel à l’amour et à l’unité que Jésus au seuil de sa passion. Tous les hommes ne sont qu’une famille, car il y a : « un seul Dieu et Père de tous, au dessus de tous, par tous et en tous. »
« Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient »
(Jn 6, 1-15)
L’évangile ! Vous le savez, nous sommes dans l’année liturgique B où est proclamé, aux messes des dimanches, l’évangile selon Saint Marc. Mais bien que chose très sérieuse, la liturgie se permet parfois quelques fantaisies… en apparence. Aujourd’hui, en effet, le récit de la multiplication des pains était celui de l’évangile selon Saint Jean. Pourtant Marc raconte cet événement et même assez longuement.
Le miracle du partage des pains est raconté par tous les évangélistes comme un épisode capital de la vie de Jésus. Mais Marc, tout comme Matthieu et Luc, ne raconte que le miracle. Chez Jean, Jésus, après le miracle, développe un long enseignement sur le « pain de vie ». Et c’est pendant 5 dimanches consécutifs que nous écouterons le chapitre 6 de Saint Jean.
En insérant ainsi la méditation de Jean sur le « pain de vie » au milieu de la lecture de l’évangile de Marc, la liturgie de ces dimanches d’août nous propose une clef essentielle pour la compréhension de la Bonne Nouvelle.
En effet, cet événement central est présenté par Jean comme un tournant dans la vie de Jésus. Car c’est là que le vrai sens de sa mission s’affirme en pleine clarté. C’est à partir de là que vont se séparer ceux qui lui font totalement confiance et ceux qui refusent une parole insupportable pour eux. Fort symboliquement tout se joue autour de la question d’une foule à nourrir et d’un repas avec d’innombrables convives, puis du don de sa vie par Jésus et de ce don en nourriture pour la vie qui ne finit pas.
L’événement de la multiplication des pains et des poissons est l’occasion pour que la vérité des cœurs se manifeste : il y a les apôtres affolés par cette masse de gens à nourrir et qui veulent, avec sagesse, les renvoyer ; il y a le jeune garçon qui donne ce qu’il a, cinq pains d’orge et deux poissons ; il y a Jésus offrant à tous le pain et manifestant ainsi la bonté du Père ; il y a enfin ceux qui rapetissent l’événement à la mesure de leurs attentes et de leurs désirs. Pour Jean rapportant ces événements, le partage du pain est l’annonce du Royaume d’amour. Il est aussi l’annonce du don de Jésus qui va réaliser l’Eucharistie. L’Eucharistie qui préfigure et annonce le festin messianique auquel l’humanité est conviée par Dieu. Car c’est là le projet de Dieu : une seule table pour tous.
Cela nous interroge sur nos manières de faire et nos habitudes ainsi que nos vies quotidiennes lorsque nous célébrons l’eucharistie. Allons-nous rester enfermés dans nos cercles d’amis et de connaissances ou nous ouvrir aux dimensions du monde ?
Marcel Baurier

Hymne mariale
(Voir les paroles)




Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie, maître-autel, portail principal et cimetière de l’église romane Saint Just de Valcabrère (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale Sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) .
La basilique Saint Just de Valcabrère (XIIe siècle), voisine de la cathédrale Sainte Marie (XIe-XIVe siècle), témoigne des origines antiques du christianisme en Comminges, selon des vestiges de culte et de nécropole datant des IVe et Ve siècles de notre ère. Elle est bâtie sur un plan à trois nefs commun à l’époque romane. Son originalité réside dans le remploi systématique de pierres et décors remontant à l’Antiquité. Dédiée aux jeunes martyrs espagnols de la persécution de Dioclétien (305), Just et Pasteur représentés au portail principal, la basilique porte dès ses origines la marque d’un culte des reliques très développé. (Source : diocèse de Toulouse)
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
Epheta Editions remercie du concours apporté à cette publication :




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– Dieu nous accueille. A174. Paroles / Musique : Jean-Paul Lécot / Palestrina © Pierre Zech. Interprété par l’Ensemble vocal l’Alliance. Les plus célèbres chants d’église pour la liturgie. ADF Musique, 1999.
– Psaume 144. Paroles : AELF / Musique : André Gouzes. Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium. Direction : Bertrand Lemaire. Psaumes des dimanches et fêtes année B. Prions en Eglise. ADF Musique, 2014.
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