Prédication du Père Marcel Baurier 25 avril 2021
Textes liturgiques AELF :
Actes des Apôtres 4,8-12 ; Psaume 117 ; 1ère lettre de Jean 3,1-2 ;
Évangile selon saint Jean 10,11-18.
Journée mondiale de prière pour les vocations
Traditionnellement, le dimanche de Pâques où est proclamé l’évangile du bon Pasteur, a toujours été un dimanche de prière pour les vocations. Mais avant le Concile Vatican II, dans la mentalité et la conscience des chrétiens, le terme de vocation évoquait l’appel à être prêtre ou à être religieuse ou religieux… Sans occulter cet appel de Dieu et le don en réponse à cet appel, c’était davantage l’appel à un rôle de responsable ou à une place spécifique dans le peuple de Dieu.
« En nul autre que lui, il n’y a de salut »
(Ac 4, 8-12)
D’après la lecture des Actes des Apôtres, Pierre n’avait rien à donner à l’infirme qui mendiait à l’entrée du Temple, sauf l’appeler à marcher « au nom de Jésus ». L’homme, guéri, ne cesse de le suivre et de louer Dieu. Mais ce qui s’est passé n’est pas compris par ceux qui interrogent Pierre et qui restent enfermés dans une vision légaliste de leur existence, eux qui ont méconnu le Christ et son message d’amour des frères pour, en vérité, servir Dieu et l’aimer.
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. (Ps 117)
Le psaume : aimé et accueilli par Dieu, l’homme peut vivre. L’amour de Dieu crée un univers merveilleux où chacun est reconnu. Et Dieu accomplit son œuvre par celui qui fut méconnu par les hommes et même rejeté, mais qui révéla au monde l’amour qui fait vivre.
« Nous verrons Dieu tel qu’il est »
(1 Jn 3, 1-2)
Dieu est amour … affirme continuellement la première lettre de Saint Jean. Nous avons bien conscience que nous sommes des êtres humains, avec nos richesses… mais aussi avec nos limites et nos faiblesses. Pourtant nous vivons déjà de la vie même de Dieu et nous sommes réellement « enfants de Dieu ». Un jour, cette réalité profonde se manifestera pleinement.
« Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis »
(Jn 10, 11-18)
Pour bien comprendre l’évangile, soyons attentifs à ce qui a été dit auparavant : « Jésus employa cette parabole en s’adressant aux pharisiens… » Les pharisiens des gens sérieux, très sérieux avec la loi de Moïse, trop sérieux au point de se croire les seuls gens bien de leur peuple et en conséquence, de s’en estimer les guides et les chefs.
Des guides et des chefs valables : que de gens ont prétendu l’être. Certains ont même parfois séduit des foules. Mais l’élan qu’ils ont suscité a vite conduit à la désillusion parfois à la catastrophe. De la foule, ils ont fait un troupeau bêlant conduit à l’abattoir. Ce sont des voleurs et des brigands, commente Jésus.
Déjà, au moment de l’exil, le prophète Ezéchiel dénonçait les mauvais bergers d’Israël qui avaient fourvoyé le peuple. Reprenant cette image, Jésus se présente comme le bon pasteur. Il fait la volonté du Père qui lui a confié le troupeau. Il est le berger qui soigne, qui protège, qui conduit le troupeau à bon port. Rien du maître qui exploite le troupeau. Dans un monde où les chefs, comme ses interlocuteurs pharisiens, tentent spontanément d’assurer leur pouvoir, lui renonce à sa vie pour que les siens, ses brebis, vivent. Il est, tout comme Dieu chez Ezéchiel, le vrai pasteur, celui autour duquel il devient possible de s’unir. Avec lui, l’humanité cesse d’être un troupeau constitué de brebis errantes. Elle peut enfin naître comme peuple du Seigneur.
L’Eglise catholique a toujours vu, dans les évêques et les prêtres des pasteurs et des serviteurs dans les diacres, en référence à une image que le Christ s’appliquait à lui-même : le bon pasteur. C’est cette même image que le Christ a utilisée pour donner mission à ses Apôtres et en particulier à Pierre : « Sois le berger de mes brebis » (Jn 21,16) Leur fonction sera d’être des bergers comme lui.
En ce jour de prière pour les vocations, redonnons vie à notre vocation de chrétien et rappelons-nous que c’est toute l’Eglise qui est sacerdotale, à la suite de Jésus. Chaque chrétien, qu’il soit ministre ordonné ou laïc, est invité à être prêtre à la suite de Jésus, c’est-à-dire à faire ce choix fondamental, analogue à celui qui oriente toute la vie de Jésus : « faire la volonté de Dieu. »
Marcel Baurier
Hymnes mariales
A la cathédrale sainte Marie, un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. Chantons Notre Dame, prions notre Mère , Toi qui portes la vie et la joie et donnes l’espoir :
En ce Temps Pascal, nous vous invitons aussi à chanter le Regina Caeli :


Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble et sculpture en bois polychrome “La résurrection du Christ” de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

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– Psaume 117. Paroles : AELF / Musique : André Gouzes. Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium. Direction : Bertrand Lemaire. Psaumes des dimanches et fêtes année B. Prions en Eglise. ADF Musique, 2014.
– Toi, Notre Dame. V153. Paroles : Claude Rozier / Musique : Michel Wackenheim. Interprété par l’Ensemble vocal l’Alliance. Les plus célèbres chants d’église. ADF Musique, 1999.
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