Prédication du Père Marcel Baurier 2 mai 2021
Textes liturgiques AELF :
Actes des Apôtres 9, 26-31 ; Psaume 21 ; 1ère lettre de Jean 3, 18-24 ;
Évangile selon saint Jean 15, 1-8.
Seigneur et maître de la vigne
En ce 5° dimanche de Pâques, nous célébrons toujours la fête de Pâques. Mais voici qu’aujourd’hui le passage d’évangile nous invite à nous remettre en mémoire des événements survenus avant Pâques. En effet la lecture de l’évangile est tirée du discours de Jésus, pendant la cène, longuement rapporté par Saint Jean, en cinq chapitres.
C’était « à l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père » et en ce moment pathétique, les paroles de Jésus livrent le fond de son cœur et de son message.
Surmontant l’angoisse de la mort qu’il sait proche, le Seigneur regarde l’avenir. Ce qui le préoccupe, ce sont ses disciples et leur capacité à s’aimer les uns les autres pour maintenir l’unité et pour en témoigner. C’est aussi la future Eglise, sa naissance et sa croissance car elle est chargée de transmettre la Bonne Nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. Dans le passage du jour, Jésus redit à ses apôtres la condition de cette croissance : rester attachés à lui comme des sarments à la vigne et constituer un peuple nouveau soudé dans l’amour.
« Barnabé leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur »
(Ac 9, 26-31)
La première lecture raconte un épisode de la vie et croissance de l’Eglise avec divers personnages. Nous savons, d’après les actes des Apôtres et par Paul lui-même dans certaines de ses lettres, comment il a été saisi et complètement retourné par le Christ. Après qu’il ait découvert, de façon bouleversante, le Christ ressuscité, Saul va désirer faire partie de l’Eglise. Mais, à Jérusalem, il se heurte à la peur et à la méfiance de chrétiens, qui connaissant son passé, restent sur la défensive.
Certains envisagent même de le supprimer. C’est loin de Jérusalem que des frères vont accompagner celui qui s’appelle désormais Paul et qui va trouver sa place dans l’Eglise et s’affirmer bien vite comme un de ses plus hardis missionnaires. « L’Eglise se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait. »
Tu seras ma louange, Seigneur, dans la grande assemblée
(Ps 21)
Le psaume est une invitation faite non seulement à nous mais « à la terre entière » à reconnaître les bienfaits du Seigneur et sa justice.
« Voici son commandement :
mettre notre foi dans le nom de Jésus Christ et nous aimer les uns les autres »
(1 Jn 3, 18-24)
Deuxième lecture, la 1° lettre de Jean : nous sommes pécheurs et nous le savons. Aussi, nous pourrions sombrer dans l’angoisse de la mauvaise conscience. Mais si nous tournons notre regard sur Dieu, nous avons la certitude d’être aimés quand même. Forts de cette joyeuse assurance, nous pouvons à notre tour aimer les autres, non en discours, mais en acte et en vérité.
« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)
L’évangile est celui de la vigne et des sarments. Enracinée en Jésus et dans l’amour, l’Eglise peut alors porter du fruit. Dans l’histoire de l’Eglise, que de belles organisations mises sur pied pour créer et maintenir l’unité et pour assurer la mission. Mais aussi combien d’échecs ! Sans doute faut-il des structures. Mais elles ne sont que l’écorce de l’arbre. Elles ne sont pas la sève. Or c’est de la sève que naît la vie.et c’est elle qui donne à l’écorce de remplir sa fonction.
La sève : c’est l’amour véritable, l’amour de Dieu, révélé et transmis par Jésus-Christ. Si la sève jaillit dans l’Eglise, elle deviendra réalité vivante et grandira.
Et nous, membres de l’Eglise quel est notre rôle ? Nous avons les uns pour les autres à être les canaux de la sève. Car membres de l’Eglise, nous sommes membres de son corps et c’est bien en irrigant tous les membres que la sève fait vivre le corps entier.
Mais pour devenir canaux de cette sève, il nous faut accepter d’être émondés. Tant de choses en nous, font obstacle à l’amour. Laissons-nous purifier, sanctifier, justifier. N’ayons cependant pas de crainte : si nous nous ouvrons à l’amour en restant profondément greffés sur le Christ, comme les sarments à la vigne, tout est possible et en Eglise nous pourrons annoncer la Bonne Nouvelle.
Marcel Baurier
Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. En ce Temps Pascal, nous vous invitons à chanter le Regina Caeli :


Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble et sculpture en bois polychrome “La résurrection du Christ” de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

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– Seigneur et maître de la vigne. XT48-49. Paroles : Claude Bernard / Musique : Michel Wackenheim. Interprété par l’Ensemble vocal l’Alliance. Les plus célèbres chants d’église. ADF Musique, 2004.
– Psaume 21. Paroles : AELF / Musique : André Gouzes. Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium. Direction : Bertrand Lemaire. Psaumes des dimanches et fêtes année B. Prions en Eglise. ADF Musique, 2014.
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