Textes liturgiques AELF :
Actes des Apôtres 3, 13-15.17-19 ; Psaume 4 ; 1ère lettre de Jean 2, 1-5a ;
Évangile selon saint Luc 24, 35-48.
Louons le Seigneur !
Prédication du Père Marcel Baurier 18 avril 2021
« Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts »
(Ac 3, 13-15.17-19)
La première lecture des actes des Apôtres relate une prise de parole de Pierre, après qu’avec Jean, dans le Temple près de la « Belle Porte » ils aient guéri un infirme. Celui-ci ne les lâche plus et les suit tout en proclamant les louanges de Dieu. Cela provoque un attroupement du coté de la colonnade de Salomon.
Donc, dans le Temple, profitant de cet attroupement, Pierre prend la parole avec assurance. Il interpelle ceux qui sont-là, tous des juifs et qui tous connaissent les Ecritures et les prophètes, pour leur ouvrir les yeux sur ce qui vient de se passer. Ils ont méconnu les Ecritures et n’ont pas reconnu en Jésus, que Dieu a ressuscité, le prophète qui venait donner son sens à toute l’histoire passée de leur peuple. Ils l’ont même rejeté et lui ont préféré un meurtrier…
Adoucissant ses propos et prenant acte de leur ignorance, Pierre affirme qu’il leur est maintenant possible de reconnaître en lui celui qui a porté le péché des hommes, et qui est bien celui qu’avaient annoncé les prophètes. Ceux qui se tourneront vers Dieu en se convertissant et croiront en Jésus, seront pardonnés.
Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! (Ps 4)
Le psaume exprime la joie de celui qui a découvert le Seigneur et sa bonté. Le bonheur n’est-il pas que « Sur nous, Seigneur que s’illumine ton visage ». Alors, sous son regard aimant : « Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul dans la confiance. » Paix et confiance…
« C’est lui qui obtient le pardon de nos péchés et de ceux du monde entier »
(1 Jn 2, 1-5a)
La deuxième lecture est un passage de la première lettre de Saint Jean. Cette lettre, l’un des écrits les plus tardifs du Nouveau Testament, est le reflet d’une expérience chrétienne murie. Pour les premiers chrétiens, le baptême les ayant libérés de tout péché, il n’était plus question d’y retomber. Mais, tout comme nous, ils vont faire l’expérience de la faiblesse humaine. Il était important de rappeler qu’en Jésus-Christ le pardon était toujours donné… à condition de vouloir marcher à sa suite.
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour »
(Lc 24, 35-48)
Aujourd’hui l’évangile selon Luc raconte comment, sur la route d’Emmaüs, Jésus avait ouvert l’intelligence de deux disciples à la compréhension des Ecritures, puis avait rompu le pain. Très peu de temps après cela, alors que nos deux disciples racontent aux onze apôtres ce qu’ils viennent de vivre, Jésus se rend présent au milieu d’eux : « La Paix soit avec vous ! » Ce n’est pas la Paix mais ce sont la frayeur et l’émotion qui les gagnent. Jésus se fait reconnaître par et dans son humanité. Fils de Dieu, il ne se débarrasse pas de son humanité. Au contraire, il la revendique dans sa réalité la plus tangible, sa corporéité : « Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os… » et ayant demandé quelque chose à manger, « il mangea devant eux » …
Et c’est bien ce qu’annonçaient les Ecritures… « Alors, il leur ouvrit leur intelligence à la compréhension des Ecritures. » car Luc rappelle dans son Evangile comme dans le livre des Actes que l’Ecriture s’accomplit totalement dans la mort et la résurrection du Christ.
Dieu aime l’humanité au point de l’entraîner à partager sa vie même, car, en Jésus ressuscité, il ne le débarrasse pas de son humanité pour ne garder que sa divinité. L’humanité est assumée en Dieu et à la suite du Christ ressuscité nous participerons réellement à la vie de Dieu, à sa divinité.
La résurrection du Messie et celle du peuple de Dieu appelé à entrer dans une vie nouvelle et un monde nouveau, le Royaume de Dieu, c’est ce à quoi conduisait toute l’histoire du peuple élu. Mais cette vie nouvelle, ce monde nouveau, le Royaume, ne peuvent s’atteindre qu’à travers une mutation du cœur de l’homme se mettant à la suite de Jésus.
Marcel Baurier
Hymnes mariales
A la cathédrale sainte Marie, un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. A l’issue de la messe dominicale du 18 avril, invoquons Marie, la Vierge sainte que Dieu a choisie :
En ce Temps Pascal, nous vous invitons aussi à chanter le Regina Caeli :


Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble et sculpture en bois polychrome “La résurrection du Christ” de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

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