La fraternité … sinon rien !
En cette période de Pentecôte

Je vous partage cette réflexion autour du Déconfinement et de la fête de la Pentecôte. « Déconfinement » est un terme nouveau dans l’univers de la communication, et dans notre langage. L’histoire de notre société sous pandémie en est à l’origine. Nous prenons conscience, en ce moment, que ce virus si souvent nommé, est hors frontières. Il n’est pas contenu dans telle région lointaine, ni réservé au Nord ou à l’Europe : il atteint le monde entier. Il n’y a pas d’espace protégé qui isole durablement une population, nous sommes tous, partout, menacés par ce danger invisible mais redoutable
Les verbes « vivre », « mourir », « sauver » … prennent un nouveau sens, associés à d’autres verbes d’action qui en découlent, comme, par exemple : chercher, lutter, vaincre, se protéger… Que faut-il faire pour maitriser ce mal découvert ? Agir n’est pas attendre, mais lutter par toutes sortes d’initiatives, fruits de la créativité féconde de tous. Il faut oser agir pour venir en aide aux plus fragiles et aux oubliés. L’inventaire des réalités nouvelles fait deviner la présence de L’esprit à l’œuvre au présent dans notre histoire. Et ce qui est création nouvelle engendre aussi le bonheur de créer et de servir la Vie.

Ainsi le confinement, qui pouvait se présenter sous un jour pesant et négatif, portait aussi en lui un germe de soin, de guérison collective et de vitalité nouvelle. Et la vie révèle alors un aspect positif : que la clé d’ouverture d’une vie apparemment meurtrie, c’est par-dessus tout la Fraternité, sous toutes ses formes. La « présence » que l’on célèbre à la Pentecôte a ce goût de Fraternité. Ce qui s’exprime autour du récit de la Pentecôte, c’est l’Esprit nouveau, visible dans la Vie transformée de tous, rassemblés.
Aujourd’hui, des expérience modestes se vivent et témoignent d’hommes et de femmes qui, sans artifices, montrent leur passion de l’Essentiel. Des athlètes, des chercheurs, des éducateurs et tant d’autres concentrent en eux aussi l’énergie nécessaire pour lutter contre le mal omniprésent autour de nous. Car ce mal ne peut être vaincu que par le Bien. Et c’est alors l’accès à un « nouveau monde ».
Et cette fête est éclairée aussi par les Paroles de Stanislas Lalane, évêque de Pontoise, qui s’adresse aux musulmans à l’occasion de la fin du Ramadan et rappelle ce que disait le Pape François, lors de son voyage inoubliable en Irak : « Nous regardons le ciel et nous marchons sur la terre et nous voulons nous élever des bassesses de la vanité pour servir Dieu et pour sortir de l’esclavage du Moi, parce que Dieu nous pousse à aimer. » Ce sont des paroles fortes, qui évoquent aussi bien l’Ascension que la Pentecôte. Pour nous, le déconfinement prend un air de liberté de l’Esprit dont la présence efficace et protectrice demeure aujourd’hui, comme hier et comme demain.
Frère Thierry Gournay, ofm
14 mai 2021

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