Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie
Lundi 15 août 2022
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour entendre l’appel à la messe, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe, cliquez ICI :
Apocalypse de saint Jean 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab ; Psaume 44 ;
Lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 15, 20-27a ;
Évangile selon saint Luc 1, 39-56.
Aujourd’hui s’est ouverte la porte du paradis : Marie est entrée dans la gloire de Dieu ;
exultez dans le ciel, tous les anges !
Pour écouter le chant d’entrée, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
« Une Femme, ayant le soleil pour manteau et la lune sous les pieds »
(Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab)
En cette fête de l’Assomption de Notre Dame, la première lecture est tirée du livre de l’Apocalypse. L’Apocalypse qui est pour nous à la fois un livre en partie familier et en même temps un livre étrange qui nous surprend par son style, ses visions et son symbolisme.
Avec un langage symbolique, l’Apocalypse veut redonner confiance aux chrétiens persécutés. Il montre comment le dessein de Dieu s’accomplit dans l’histoire malgré l’ennemi, particulièrement l’empire romain totalitaire et persécuteur. Un grand signe apparut dans le ciel : « une femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. » Comme la symbolique le montre, cette femme représente une collectivité. Jusqu’au milieu du texte, elle représente le Peuple de Dieu, le peuple de la Bible, qui, après avoir attendu et mis au monde le Messie, est devenu l’Eglise. Le Messie, lui, est enlevé pour toujours auprès de Dieu par la résurrection.
La femme, elle, est décrite, en même temps, triomphante et souffrante. Elle est le signe de l’œuvre que Dieu accomplit dans l’Eglise dont elle annonce la glorification. Or pour les chrétiens, une femme réelle symbolise, signifie ce peuple de croyants, c’est Marie. Elle est, à la fois, celle qui attend, celle qui met au monde dans la souffrance de la Passion, celle qui est remplie de la vie du Ressuscité, celle dont le destin annonce celui de chaque homme. Nous sommes là au cœur de l’espérance chrétienne. Celui qui, comme Marie, dit oui à l’Alliance, entre dans la communion avec Dieu. ….
Le mot « apocalypse » veut dire « dévoilement, révélation ». Aussi à travers cette vision apocalyptique, c’est l’histoire du salut qui nous est révélée et rappelée, avec la place et le rôle de l’Eglise et de Marie, notre mère et mère de l’Eglise.
Debout, à la droite du Seigneur, se tient la reine, toute parée d’or.
(Ps 44)
Pour écouter la psalmodie, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Avec le psaume, nous voici tout de suite plus à l’aise : Marie est heureuse dans la gloire de son Fils.
« En premier, le Christ ; ensuite, ceux qui lui appartiennent »
(1 Co 15, 20-27a)
La lecture de la lettre de Paul nous permet de mieux entrer dans la révélation de l’histoire du salut : en contrepoint avec Adam, le Christ, le premier ressuscité, entraîne tous les hommes à sa suite, et puisque tous revivront, et chacun à son rang, Marie, comme l’a dit le psaume, doit avoir une place particulière… dans la gloire de son Fils.
« Le Puissant fit pour moi des merveilles : il élève les humbles »
(Lc 1, 39-56)
Pour écouter la proclamation chantée de l’Evangile, cliquez sur le bouton ci-dessous :
L’évangile est celui de la visitation de Marie à Elisabeth. Peut-être aujourd’hui pourrions en faire la lecture suivante : Marie, toujours disponible à la parole de son Seigneur, est aussi toujours disponible à ses frères. Elle est toujours là où il faut et quand il faut. Contemplons-la dans sa vie.
A Nazareth, elle reçoit la visite de l’archange Gabriel et elle croit à sa parole. Et la voilà qui part à la rencontre de sa cousine qui a sûrement besoin d’elle. Elle va d’un pas rapide, car la distance est longue de Nazareth à la montagne de Judée, mais aussi pour partager sa joie. C’est alors la rencontre de deux femmes de foi qui disent leur bonheur d’être mères et qui expriment leur joie en chantant les merveilles que fit le Seigneur.
Quelques mois plus tard, Marie refait avec Joseph le déplacement de Nazareth jusqu’en Judée, à Bethléem, et c’est la naissance de Jésus.
Au temple à Jérusalem, elle va présenter son bébé comme le veut la loi. Au temple encore, mais des années plus tard, elle va chercher son enfant sans trop arriver à le comprendre.
Puis à Cana, en Galilée, lors d’une noce, elle force la main à son fils qui va, à l’invitation de sa mère, faire le signe inaugural de sa mission.
Au pied de la croix, elle est là à souffrir en voyant son fils au supplice et devient la mère donnée à Jean et à tous les humains. Puis c’est sur ses genoux que le corps de Jésus a reposé.
Au Cénacle, avec les apôtres et d’autres femmes, elle a prié, savourant dans la foi la joie de la résurrection de son Fils, attendant le don de l’Esprit pour que naisse l’Eglise.
Et aujourd’hui elle est dans la gloire de son Fils, « ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. »
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office.
Nous vous invitons à chanter le Magnificat avec la Vierge Marie,
à entrer dans sa louange,
à apprendre d’elle comment rendre grâce.
Pour chanter avec Marie, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)





Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.


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Extraits musicaux reproduits avec l’aimable autorisation de © Bayard Musique :
– Cloches de l’Abbaye de Sylvanes. Liturgie chorale du peuple de Dieu. Assomption de la Vierge Marie. Studio SM, 2013.
– Couronnée d’étoiles. V44-58. Paroles : Chants de l’Emmanuel / Alain Dumont. Musique : Marc Dannaud © AVM. Interprété par la Chorale Music et Mission. Chantons en Eglise. ADF Musique, 2014.
– Psaume 44. Paroles : AELF / Musique : André Gouzes. Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium. Direction : Bertrand Lemaire. Psaumes des dimanches et fêtes année B. Prions en Eglise. ADF Musique, 2014.
– Alléluia et chant de l’évangile. Paroles : AELF / Daniel Bourgeois / Jean-Philippe Revel. Musique : André Gouzes © Sylvanes. Interprété par l’Ensemble vocal Arpège de Bordeaux. Direction Joël Pascal. Liturgie chorale du peuple de Dieu. Assomption de la Vierge Marie. Studio SM, 2013.
– Le Seigneur fit pour moi des merveilles. Magnificat. VX52. Paroles : AELF / Daniel Bourgeois / Jean-Philippe Revel. Musique et direction : André Gouzes © Sylvanes. Interprété par l’Ensemble vocal Capella Sylvanensis. Liturgie chorale du peuple de Dieu. Ô Marie, ne pleure plus. Studio SM, 2013.
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