Dimanche 24 juillet 2022
17° dimanche du temps ordinaire
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe, cliquer ici :
Livre de la Genèse 18,20-32 ; Psaume 137 ; Lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens 2, 12-14 ;
Évangile selon saint Luc 11, 1-13.
Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;
c’est en lui que nous crions « Abba », Père.
(Rm 8, 15bc)
Pour chanter le Seigneur, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
S’agissant des grands événements du monde tout comme s’agissant des soucis ou des ennuis de la vie personnelle et quotidienne, beaucoup sont celles et ceux qui pensent que Dieu ne fait pas son travail. Pourquoi donc permet-il certaines catastrophes naturelles ou certaines grandes tragédies, dont les responsables ou les acteurs sont la plupart du temps des êtres humains ? Et lorsqu’il s’agit des difficultés de nos vies, pourquoi donc n’a-t-il pas répondu à mes prières et exaucé toutes mes demandes.
Je ne me permets de juger celles et ceux qui pensent ainsi. Mais je me pose plusieurs questions : Quel sens de Dieu ont-ils ? Qui donc est Dieu pour elles et pour eux ? Qu’en est-il de la dignité de l’être humain et de sa liberté ? Que sont donc leurs prières… et nos prières ? Qu’attendent-ils de Lui… et nous qu’attendons-nous de Lui ?
Aujourd’hui, dans l’évangile, Jésus nous invite à prier Dieu sans cesse et à lui présenter nos demandes, sûrs qu’il répondra à notre demande confiante. Pourtant beaucoup se demandent si Dieu entend nos demandes ? Ils auraient, disent-ils, bien de raisons d’en douter !
Mais la vraie question ne serait-elle pas : que sont donc nos prières ? En effet, très souvent nous supplions Dieu d’écarter de nous la peine et la souffrance, ou tout simplement les petites et multiples contrariétés de la vie quotidienne. Croyons-nous que sa toute-puissance devrait satisfaire nos désirs les plus humains et les plus immédiats ?
Peut-être serait-il bon qu’avant de prier Dieu, nous commencions par écouter ce qu’il nous dit de nos vrais besoins ? Car c’est ainsi que se termine l’évangile : « … combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
« Que mon Seigneur ne se mette pas en colère si j’ose parler encore »
(Gn 18, 20-32)
Reprenons les lectures du jour. Selon une vieille tradition, les villes de Sodome et de Gomorrhe étaient situées à l’emplacement de l’actuelle mer morte. Elles auraient été détruites par un cataclysme, cela en punition de leurs crimes. En présentant la prière d’Abraham, l’auteur met en valeur plusieurs idées. La rencontre entre Dieu et Abraham est décrite comme un pittoresque marchandage très oriental. Cela permet de montrer l’intimité qui existait entre Dieu et Abraham, intimité qui devrait être celle entre les croyants que nous sommes et Dieu, notre Père. Cela permet encore d’exprimer que, dans sa prière, Abraham ne demande rien pour lui mais il demande pour d’autres, des justes, habitant les cités pécheresses. Cela permet aussi de montrer que Dieu n’attend que la prière de l’homme pour pardonner.
Le jour où je t’appelle, réponds-moi, Seigneur.
(cf. Ps 137, 3)
(Ps 137 (138), 1-2a, 2bc-3, 6-7ab, 7c-8)
Pour psalmodier la louange au Seigneur, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Le psaume, lui, est une louange à Dieu qui écoute son serviteur. Il prête attention à la prière des humbles et il les délivre.
« Dieu vous a donné la vie avec le Christ, il nous a pardonné toutes nos fautes »
(Col 2, 12-14)
Dans le très court passage de la lettre aux Colossiens, Saint Paul rappelle que Jésus est mort pour nous et a manifesté la plénitude de la miséricorde. Dieu nous a donné la vie avec le Christ, pardonnés de tout péché et sauvés par lui. Tel est le bienfait auquel Dieu désire faire participer tous les hommes.
« Demandez, on vous donnera »
(Lc 11, 1-13)
L’évangile nous dit que Jésus « était en prière ». C’est quand il eut terminé que ses disciples lui demandent de leur apprendre à prier. Jésus leur donne alors le « Notre Père », qu’il prolonge d’une parabole invitant à prier avec insistance. Mais attention ! La prière, selon Jésus, correspond totalement au désir d’un Dieu Père qui veut notre véritable bien. Elle est en même temps l’humble remise de nos vies entre les mains du Seigneur. Elle est aussi l’appel à une grâce miséricordieuse, le pardon, dont nous devons nous-mêmes témoigner auprès des autres. Aussi une telle prière, faite avec foi et insistance, ne peut qu’être exaucée, car le Père veut nous donner l’Esprit Saint. Il envoie l’Esprit Saint, l’Esprit d’amour, pour qu’il nous fasse vivre, pour qu’il habite en nous et pour que nous devenions temples de l’Esprit Saint et enfants de Dieu. C’est dans les mêmes dispositions que nous accueillons Jésus dans la communion.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. Aujourd’hui, la profondeur des paroles du chant « Ô Marie, ma douce mère », composé par sainte Faustine, nous invite à suivre les pas de la Vierge Immaculée vers la sainteté :
Ô Marie, ma douce mère, Vierge Immaculée,
Ta beauté a charmé le trois fois Saint,
Dieu tout-puissant par toi devint homme,
Par miséricorde pour nous.
Pour prier Marie, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
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– Jésus-Christ, parole de Dieu. A54-22. Paroles / Musique : Georges Lefebvre. Interprété par l’Ensemble vocal Resurrexit. Direction : Etienne Uberall. Chants pour célébrer la parole de Dieu. ADF Musique, 2020.
– Psaume 137. Paroles : AELF / Musique : Grazia Previdi. Interprété par l’Ensemble GPS Trio. Psaumes des dimanches et fêtes année C. ADF Musique, 2018.
Extrait musical reproduit avec l’aimable autorisation de © Editions des Béatitudes :
– Ô Marie, ma douce mère. Paroles d’après sainte Faustine. Musique : Hélène Goussebayle. Arrangement : Philippe Guevel. Interprété par Hélène Goussebayle et Damien Le Mauff. Je chanterai sans fin la miséricorde avec sainte Faustine. Béatitudes Musique, 2016.
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