15 avril 2022
Célébration de la Passion
Prédication du Père Marcel Baurier
Recteur de la cathédrale sainte Marie
(St-Bertrand de Comminges)
Pour lire les textes liturgiques AELF de la célébration de la Passion, cliquer ici :
Livre du prophète Isaïe 52, 13–53, 12 ; Psaume 30 ; Lettre de saint Paul aux Hébreux 4,14-16 ; 5, 7-9 ;
Évangile selon saint Jean 18, 1–19, 42.
En ce vendredi saint, une brève homélie pour nous permettre de mieux accueillir le récit de la Passion selon Saint Jean. Car chaque année le vendredi saint c’est la Passion selon Saint Jean qui est lue. L’autre jour de la semaine sainte où est lue la Passion, le dimanche des Rameaux et de la Passion, le cycle liturgique des 3 ans est respecté. Cette année C, c’était la Passion selon Saint Luc.
Donc ce dimanche des Rameaux, nous avons pu remarquer les logiques auxquelles répondait le récit de Saint Luc. La Passion selon Saint Jean se développe avec des similitudes mais aussi selon d’autres logiques.
Dans son récit de la Passion, Jean avance des points d’insistance ignorés des autres évangélistes ou moins marqués chez eux. De plus, il en souligne le caractère symbolique.
Va-t-on donc trouver les insistances ou les détails de Luc et Marc ? Ou comme chez Matthieu la logique de l’accomplissement des écritures, celle du péché et des faiblesses humaines et la logique de l’action divine ? Il y a quelques brèves allusions à cela. Mais le souci dominant de Jean est de mettre en lumière l’accomplissement de ce que Jésus lui-même a annoncé à ses disciples, ce qu’il leur a prédit …C’est Jésus qui sait tout ce qui va lui arriver et c’est encore lui qui au moment de mourir dit : « Tout est accompli ». La logique est différente.
Nous pouvons remarquer le souci de Jésus pour ses disciples au moment de son arrestation où Jean reprend les paroles même de Jésus dans la longue prière à son Père (Jn 17, 12) : « Je n’ai perdu aucun de ceux qu’il m’a donnés. » paroles qui peuvent nous rappeler le discours de Jésus sur le Bon Pasteur qui veille sur ses brebis pour qu’aucune ne se perde et qui donne sa vie pour elles. (Jn 10,1-19)
Nous pourrons aussi contempler la scène remarquable de Jésus jugé par Pilate. L’évangile de Jean présente un long échange avec Pilate, en deux reprises, concernant la nature de la royauté de Jésus et son rôle de témoin de la vérité mais aussi l’affirmation de la source du pouvoir et de sa réalité.
La Passion se déroule. Jésus est cloué sur la croix et c’est alors qu’il est en croix, que se manifeste aussi l’attention de Jésus pour sa mère qu’il confie à Jean. Mais c’est en même temps l’affirmation que Marie devient la mère du disciple et depuis lors la mère de tout être humain et plus particulièrement de l’Eglise.
Vers la fin du récit, Jésus étant déjà mort, voici l’épisode du cœur transpercé d’un coup de lance : « et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau ». Cet épisode, qui n’est rapporté que dans l’évangile de Jean, est l’annonce du don de sa vie par Jésus signifié par le sang et du don de l’eau du baptême régénérant l’humanité. Annonce qui est aussi celle des sacrements.
L’ensemble du récit de la Passion selon Saint Jean nous propose d’entrer dans le drame de Jésus se dressant solennellement face au péché du monde. Et, c’est Pilate, sûrement à son insu, qui le manifeste le mieux lorsqu’il dit : « Voici l’Homme » et un peu plus tard : « Voici votre Roi ».
Nous pourrons, à la lumière de la résurrection, réentendre avec force et joie ces paroles qui deviennent deux acclamations de Jésus : « Voici l’Homme », « Voici votre Roi ».
Marcel Baurier
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
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