Dimanche 23 janvier 2022
Dimanche de la parole de Jésus
3ème dimanche du temps ordinaire année C
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour entendre l’appel à se rassembler en communauté le jour du Seigneur, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe du 3ème dimanche du temps ordinaire, cliquer ici :
Livre de Néhémie 8, 2-4a.5-6.8-10 ; Psaume 18 ; Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 12, 12-30 ;
Évangile selon saint Luc 1, 1-4 ; 4, 14-21.
Au cœur de ce monde, le souffle de l’Esprit fait retentir le cri de la Bonne Nouvelle (clic sur le bouton ci-dessous) :
(Voir les paroles)
Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur, terre entière.
Devant lui, splendeur et majesté, dans son sanctuaire, puissance et beauté.
Après le temps de Noël, nous sommes entrés dans le temps ordinaire de l’année liturgique et cette année, comme vous le savez, c’est l’évangile de Luc que nous entendrons… Cela avec quelques variantes comme dimanche dernier où, avec les noces de Cana, ce fut l’évangile de Jean qui fut proclamé.
Mais aujourd’hui c’est bien le début de l’évangile de Luc qui a été lu. Et nous entendons Luc dire pourquoi et comment il décide d’écrire son évangile. C’est un homme cultivé et nous savons par Paul dans l’une de ses lettres qu’il était médecin. Il n’a pas connu Jésus et il a donc dû s’informer. C’est ce qu’il dit lui-même à son ami Théophile : « … j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi un exposé suivi… » Et tout de suite il raconte la naissance et l’enfance de Jésus.
Après donc les trois chapitres sur l’enfance, l’évangile sur la vie publique débute avec Jésus qui, après son baptême, commence sa prédication et en Galilée, à Nazareth où il a été élevé. La situation politique, économique et sociale n’est pas brillante : l’occupant romain impose sa présence et la maladie, la misère, continuent à régner. Dans la synagogue, au milieu de gens dont plusieurs le connaissent, Jésus ose annoncer que toutes les promesses de Dieu annoncées par les prophètes, se réalisent avec lui. C’est le caractère présent de cette réalisation qu’entend annoncer Luc, en composant son évangile.
De nos jours, le monde connait toujours la violence et nous rêvons d’un monde de Paix avec une humanité renouvelée. Comment cela serait-il possible ?
Jésus nous en a livré le secret. Il a osé dire : avec moi, la vie est déjà là aujourd’hui. Pour ceux qui s’ouvrent à ce secret, la vie est vraiment là, alors même que subsistent encore dans notre monde violence et injustice…
« Tout le peuple écoutait la lecture de la Loi »
(Ne 8, 2-4a.5-6.8-10)
Revenons sur les lectures qui précèdent l’évangile. Au cours de l’exil, le peuple juif a médité sur les illusions qui l’ont conduit à l’échec. Revenu au pays, après la libération due aux Perses, il décide que, désormais, la vie nationale sera sous le signe de la Loi divine. Esdras, le scribe qui a rassemblé les traditions ancestrales, proclame solennellement cette Loi. Une vie nouvelle commence. Que l’on cesse désormais de se tourner en pleurant vers un passé marqué par le péché. C’est le temps de la fête, face à un avenir que l’on espère radieux !
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. (cf. Jn 6, 63c)
(Ps 18)
Pour psalmodier la louange au Seigneur, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Toute la nature, dans son ordre parfait, parle de Dieu. Elle fait penser à une autre Loi, non moins parfaite : la loi du Seigneur, « la Torah », qui est esprit et vie. Le psalmiste souhaite s’en pénétrer et l’observer.
« Vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part,
vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 12-30)
Les Corinthiens, auxquels écrit Paul, sont encore loin d’être vraiment pénétrés par l’esprit chrétien. Convertis à l’Evangile, ils se sont vite divisés en factions ou même sectes. Dans les repas fraternels qui précèdent les eucharisties, l’égoïsme des riches s’affirme.
Par ailleurs, certains membres de la communauté, fiers de leurs « charismes », tendent d’écraser les autres au lieu de les vivre comme un service. Réagissant contre ces déviations, l’apôtre indique ce que devrait être la communauté chrétienne habitée par le Christ : un corps harmonieux où chacun trouve sa place, pour le bien de tous. Cela est toujours d’actualité.
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture »
(Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21)
C’est bien ce à quoi nous invite aussi l’évangile : Jésus lit le passage d’Isaïe le concernant et concernant son évangile : « Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. »
Puis Jésus dit à ses auditeurs et nous dit : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre. »
Marcel Baurier
Chantons » Dieu te consacre par l’Esprit, Dieu te remplit de sa force. Comme ton maître Jésus-Christ, va proclamer le Royaume ! »
Clic sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. Aujourd’hui, la profondeur des paroles du chant « Ô Marie, ma douce mère », composé par sainte Faustine, nous invite à suivre les pas de la Vierge Immaculée vers la sainteté :
Ô Marie, ma douce mère, Vierge Immaculée,
Ta beauté a charmé le trois fois Saint,
Dieu tout-puissant par toi devint homme,
Par miséricorde pour nous.
(Voir les paroles)
Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé « Sanctuaire du Comminges » sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
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– Grand carillon de la cathédrale de Périgueux. Cloches des monastères d’En Calcat, de Ligugé, de saint Wandrille, de la Lucerne et de la cathédrale de Périgueux. Studio SM, 1997.
– Au cœur de ce monde. A238-1. Paroles : Didier Rimaud. Musique : Jacques Berthier © Studio SM. Interprété par l’Ensemble vocal L’Alliance. Les plus célèbres chants d’Eglise. ADF Musique, 1999.
– Psaume 18. ZL95-39. Paroles : AELF / Musique : Grazia Prévidi. Interprété par l’Ensemble vocal GPS Trio. Psaumes des dimanches et fêtes année C. ADF Musique, 2019.
– Dieu te consacre par l’Esprit. T32-12. Paroles : Claude Bernard. Musique : Jean-Jo Roux. Interprété par les moines de l’Abbaye de Mondaye. Chants de l’Abbaye de Mondaye. Messe de l’Esprit Saint. Bayard Musique, 2009.
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– Ô Marie, ma douce mère. Paroles d’après sainte Faustine. Musique : Hélène Goussebayle. Arrangement : Philippe Guevel. Interprété par Hélène Goussebayle et Damien Le Mauff. Je chanterai sans fin la miséricorde avec sainte Faustine. Béatitudes Musique, 2016.
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