Dimanche 16 janvier 2022
2ème dimanche du temps ordinaire année C
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour entendre l’appel à se rassembler en communauté le jour du Seigneur, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe du 2ème dimanche du temps ordinaire, cliquer ici :
Livre du prophète Isaïe 62, 1-15 ; Psaume 95 ; Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 12, 4-11 ;
Évangile selon saint Jean 2, 1-11.
Disciples de Jésus, nous sommes invités au banquet de Cana et nous chantons (clic sur le bouton ci-dessous) :
(Voir les paroles)
Répands en nous, Seigneur, ton Esprit de charité, afin d’unir dans un même amour
ceux que tu as nourris du même pain du ciel.
Il peut nous apparaître qu’il y a comme un manque de logique de la part de ceux qui sont responsables de la liturgie. En effet, nous sommes dans l’année Saint Luc et voilà qu’en ce deuxième dimanche de l’année ordinaire, c’est un passage de l’évangile de Saint Jean qui est proclamé : les noces de Cana. Il faut dire que seul Jean raconte cet épisode.
Par le passé, dans certaines églises chrétiennes, le jour de la fête du baptême de Notre Seigneur, on rappelait aussi Cana. Mais quel rapport entre le baptême du Seigneur et sa présence à des noces, entre l’eau du baptême et l’eau changée en vin, pour la joie des convives, à la demande de Marie ?
La raison est que le baptême et le miracle de Cana permettent de préciser la mission de Jésus. Aussi, avant que l’évangile de Luc nous révèle, tout au long de l’année, la vie publique de Jésus et l’annonce qu’il fait de la Bonne Nouvelle, il paraissait logique de bien préciser sa mission avec le signe capital qui donne le sens de sa vie.
Il y a d’abord, tout simplement, l’affirmation de l’humanité du Fils de Dieu fait homme. Il est plongé dans les eaux du Jourdain tout comme les hommes pécheurs qui ont besoin de conversion. Mais il est aussi présent à leur vie quotidienne, se mêlant à eux, à leur vie, à leurs repas et à leurs fêtes. C’est peut-être ce que veulent exprimer les jeunes qui choisissent l’évangile de Cana pour leur mariage. Jésus présent à des noces, c’est vraiment Dieu avec nous. Mais n’est-ce pas son nom : Emmanuel ?
Mais Cana, nous le savons, a valeur de signe, comme le dit Saint Jean lui-même : « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. »
En entendant cet évangile, plusieurs s’étonnent de la réponse de Jésus à la prière de sa mère : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Peut-être veut-il lui faire sentir la distance qui la sépare de lui. Car si, pour elle, il s’agit de demander à son fils un acte de bonté pour des braves gens dans l’ennui, pour lui son geste a un tout autre sens. Il est le signe qui inaugure sa mission.
Car, la vie religieuse se fait facilement légalisme et ritualisme et c’est ainsi que fonctionne souvent ce nous appelons la foi. C’est ce que symbolise le vieux vin qui vient à manquer : tout le judaïsme qui s’est sclérosé dans la pratique de rites et de prescriptions innombrables. C’est à une tout autre religion que Jésus vient inviter les hommes. Fini le vieil esprit légaliste et ritualiste. C’est l’Esprit même de Dieu qui vient prendre sa place, l’Esprit d’amour de Dieu. Mais cela exige une vraie conversion, cela exige que nous consentions à nous laisser déposséder de nous-mêmes pour nous laisser posséder par Dieu.
Consentirons-nous à ce que Dieu vienne bouleverser notre humanité en venant l’épouser ?
« Comme la jeune mariée fait la joie de son mari »
(Is 62, 1-5)
Les lectures avant l’évangile ont pour but de nous préparer à l’accueillir. A travers l’exil, Israël a pris conscience de tout ce qui le sépare de ce que Dieu attend de lui, en vertu de l’alliance. Un prophète annonce le jour où le Seigneur lui-même viendra faire de son peuple, enfin converti, son épouse. Ce jour-là, ce sera enfin la paix, la joie, la gloire.
Racontez à tous les peuples les merveilles du Seigneur !
(Ps 95)
Pour psalmodier la louange au Seigneur, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Au cours d’une cérémonie, le psalmiste chante la royauté du Seigneur. Il annonce la venue glorieuse du créateur, juge de l’univers. Mais pour le chrétien, cette venue prendra forme d’un don d’amour qui fait vivre.
« L’unique et même Esprit distribue ses dons,
comme il le veut, à chacun en particulier »
(1 Co 12, 4-11)
Paul présente l’Eglise, vivifiée par l’Esprit, comme une humanité unifiée, où chacun a sa fonction propre en vertu du bien commun. En présentant cet idéal aux Corinthiens, Paul remet en cause l’esprit de division qui les habite encore.
« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée »
(Jn 2, 1-11)
(Voir les paroles)
Quant au premier miracle de Jésus rapporté par Jean, il donne le sens de toute sa vie. Dans l’eau changée en vin, l’évangéliste voit le symbole du légalisme religieux faisant place à l’univers du don gratuit, bien au-delà du service demandé par sa mère. Ce service annonce un temps de grâce pour l’humanité.
Marcel Baurier
Chantons ” Dieu te consacre par l’Esprit, Dieu te remplit de sa force. Comme ton maître Jésus-Christ, va proclamer le Royaume !”
Clic sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. Aujourd’hui, la profondeur des paroles du chant « Ô Marie, ma douce mère », composé par sainte Faustine, nous invite à suivre les pas de la Vierge Immaculée vers la sainteté :
Ô Marie, ma douce mère, Vierge Immaculée,
Ta beauté a charmé le trois fois Saint,
Dieu tout-puissant par toi devint homme,
Par miséricorde pour nous.
(Voir les paroles)
Hymne pour la fête de saint Bertrand de Comminges
Mémoire le 16 janvier 2022 de la translation des reliques de saint Bertrand

Sur un rocher désert, la foi a germé ;
Seigneur regarde la maison
que Saint Bertrand pour toi a voulu édifier !
Béni sois-tu Seigneur, pour tant de beauté !
Ici viendront les pèlerins
chanter le nom de Dieu et la gloire des saints .
Pour nous mener à toi qui veilles sur nous,
l’Eglise au loin lance l’appel,
et le berger vers toi fait monter le troupeau.
Chacun reçoit de lui le pain et la joie ;
les mots qu’il donne aux plus petits
sont nourriture et vie, guérison de l’Esprit.
Ecoute encore Seigneur la voix de Bertrand !
Son chant s’élève dans ces murs,
Jusqu’au dernier instant il te cherche en ce lieu.
Propre du diocèse de Toulouse pour la liturgie des Heures. Paroles : En Calcat (Fr. David). Musique : IMS Toulouse (J.-Philippe Brazier)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
EPHETA a conclu avec la Librairie La Procure un programme d’affiliation. En commandant des livres à partir de notre site, vous apportez votre soutien fraternel aux retraitants et pèlerins les plus démunis.

Pour effectuer une recherche et commander, merci de cliquer sur le bouton LA PROCURE. Vous serez alors redirigé(e) vers le site sécurisé de la librairie.

Une fois par semaine, EPHETA vous propose un Commentaire de la Parole de Dieu du dimanche. Epheta publie également sur abonnement une Prière des Heures.
Abonnez-vous gratuitement ! (en bas-de-page) Vous serez ensuite informé(e) par e-mail des prochaines parutions. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment.
Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram
EPHETA remercie du concours apporté à cette publication :




Mentions légales relatives à la propriété intellectuelle :
Crédit photos : Maïté Ruellan.
Textes bibliques reproduits avec l’aimable autorisation de © AELF.
(Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones)
Autorisation SECLI (Secrétariat des Editeurs de Chants pour la Liturgie) n° 2020053.
Autorisation SACEM “Ecoute de musique à l’unité” n° 30011003979 :
Extraits musicaux reproduits avec l’aimable autorisation de © Bayard Musique :
– Grand carillon de la cathédrale de Périgueux. Cloches des monastères d’En Calcat, de Ligugé, de saint Wandrille, de la Lucerne et de la cathédrale de Périgueux. Studio SM, 1997.
– Disciple de Jésus. D291. Paroles : Didier Rimaud. Musique : Jacques Berthier © Fleurus. Interprété par la Chorale Le Prélude de Besançon. Jacques Berthier : Anthologie. ADF Musique, 2014.
– Psaume 95. ZL95-39. Paroles : AELF / Musique : Grazia Prévidi. Interprété par l’Ensemble vocal GPS Trio. Psaumes des dimanches et fêtes année C. ADF Musique, 2019.
– Ils n’ont plus de vin. XP68-54. Paroles : En-Calcat (frère David). Musique : Philippe Robert. Interprété par les Annonciades de Thiais. Les Annonciades. Hymnes des 10 vertus de Marie. ADF Musique, 2014.
– Dieu te consacre par l’Esprit. T32-12. Paroles : Claude Bernard. Musique : Jean-Jo Roux. Interprété par les moines de l’Abbaye de Mondaye. Chants de l’Abbaye de Mondaye. Messe de l’Esprit Saint. Bayard Musique, 2009.
Extrait musical reproduit avec l’aimable autorisation de © Editions des Béatitudes :
– Ô Marie, ma douce mère. Paroles d’après sainte Faustine. Musique : Hélène Goussebayle. Arrangement : Philippe Guevel. Interprété par Hélène Goussebayle et Damien Le Mauff. Je chanterai sans fin la miséricorde avec sainte Faustine. Béatitudes Musique, 2016.
© 2022 Epheta. Tous droits réservés.
Avertissement légal : Epheta œuvre suivant le magistère du concile Vatican II et rassemble des chrétiens catholiques attentifs à nourrir et à augmenter leur fidélité de laïcs à leur vocation sacerdotale de baptisés. La liberté religieuse est un élément essentiel de la foi chrétienne, ce qui veut dire pour tout homme et toute femme liberté de chercher Dieu et d’adhérer à la vérité, de trouver la liberté intérieure donnée par Jésus Christ, d’apprendre à écouter son Esprit et de se laisser instruire en Église. Soucieux et respectueux de ce que chaque fidèle, pèlerin ou retraitant, chercheur de Dieu, puisse sur son chemin personnel de foi être accompagné en Église pour s’ouvrir librement à Dieu, Epheta, association apostolique indépendante, s’attache dans l’unité ecclésiale comprise comme une communauté dans la foi le concours de partenaires et prédicateurs différents, clercs diocésains, ordres religieux et monastiques, communautés nouvelles et laïcs compétents, témoins des sensibilités spirituelles présentes au sein de l’Église catholique. Epheta ne peut cependant être regardé, nonobstant son charisme propre, comme étant assimilé, affilié, subordonné ou représentant un ordre religieux ou monastique, une institution ecclésiastique, une congrégation, ou un autre partenaire en particulier. (Article 9 des statuts de l’association.)