Dimanche 21 novembre 2021
Solennité notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’univers
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe du 21 novembre 2021, cliquer ici :
Livre du prophète Daniel 7, 13-14 ; Psaume 92 ; Apocalypse de saint Jean 1, 5-8 ;
Évangile selon saint Jean 18, 33b-37.
Pour chanter dans la joie le mystère d’être réunis par Dieu, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père.
(Mc 11, 9b-10a)
Aujourd’hui, dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons la fête du Christ Roi. Nous achevons l’année liturgique B où nous avons pu méditer l’évangile selon Saint Marc. On aurait pu retenir de Marc, en cette fête du Christ Roi, la confession d’un païen, un centurion romain, au pied de la Croix : « Vraiment cet homme était le fils de Dieu ». Mais, nous le savons, l’évangile de Marc est le plus court des quatre et aujourd’hui, c’est un passage de celui de Jean qui est proclamé : le jugement de Jésus par Pilate.
En méditant l’évangile, j’ai trouvé dommage qu’il ne comporte pas la question de Pilate à la suite de ce que dit Jésus : « Qu’est-ce que la vérité ? » Car voici quelles sont les paroles de Jésus qui précèdent : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » Face à Pilate, Jésus proclame une royauté qu’il avait jusque là refusée. C’est que, désormais, nul ne peut s’y méprendre. Sa royauté n’a rien à voir avec les pouvoirs humains. Elle consiste à rassembler dans une mystérieuse fraternité, le Royaume de Dieu, tous ceux qui vivent de la vérité.
« Qu’est-ce que la vérité ? » Il n’y a pas lieu de se lancer dans une longue dissertation sur ce mot ou cette réalité. Ce dont nous sommes témoins, c’est combien la vérité est malmenée, combien l’hypocrisie camoufle la vérité, combien l’aveuglement empêche de voir la vérité. Cela saute aux yeux, comme notamment à la suite des attentats terroristes qui ont frappé nos pays.
Quand des hommes fanatisés disent qu’ils tuent au nom de Dieu, où est la vérité ? C’est le mensonge dans toute son horreur, et cela quelle que soit la religion. Pour le Pape François, c’est un blasphème. Quant aux vrais musulmans, voici comment ils expriment leur souffrance : « C’est une humiliation pour notre religion qui appelle à la paix que d’être associée à cette idéologie de la haine. » ou comme l’exprimait un grand responsable religieux musulman : « les attentats de Paris furent un péché contre Dieu. »
Mais que dire aussi de l’aveuglement de beaucoup de nos pays riches, quand pour servir leur économie, ils sont les champions de toute sorte de commerces, y compris le commerce des armes ? Ou que dire encore du refus de voir, ou de regarder en face, les vraies causes des violences, des révoltes, des migrations… « Qu’est-ce que la vérité ? » disait Pilate. L’évangile ne donne pas les réponses concrètes et immédiates à cette question dans les situations diverses qu’a vécu et que vivra l’humanité. Mais il nous dit qu’en dehors de l’amour de tout homme et du respect de sa dignité aucune réponse n’est vraie. La seule vérité du Royaume du Christ est l’amour de Dieu et des frères.
« Sa domination est une domination éternelle »
(Dn 7, 13-14)
Les chrétiens ont compris la prophétie de Daniel comme une annonce de la royauté du Christ. C’est au temps de la persécution du Judaïsme, sous les rois successeurs d’Alexandre le grand, au III° siècle av. J.C., que l’auteur du livre de Daniel veut redonner courage aux croyants. De même qu’il annonce le triomphe de Michel et de « l’armée des cieux », il évoque aussi le triomphe d’un mystérieux « Fils d’homme ». Au nom du Seigneur, celui-ci viendra établir le règne de Dieu définitif sur le monde et tous les peuples reconnaîtront sa royauté.
Le Seigneur est roi ; il s’est vêtu de magnificence.
(Ps 92)
Pour psalmodier les louanges, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Le psaume, lui, chante la royauté de Dieu qui s’affirme dans toute la création et qui se manifeste plus glorieusement encore dans sa « maison », le Temple où les croyants viennent lui rendre hommage.
« Le prince des rois de la terre a fait de nous un royaume
et des prêtres pour son Dieu » (Ap 1, 5-8)
Le mot « apocalypse » veut dire : dévoiler. La mise en scène grandiose et imagée des « coulisses de l’histoire », veut dévoiler comment celle-ci a pour sens dernier le Christ. Car l’amour, que Jésus a pleinement incarné au cours de sa vie, est le vrai le dynamisme à l’œuvre dès les origines de l’histoire.
« C’est toi-même qui dis que je suis roi »
(Jn 18, 33b-37)
Christ est l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin. Il est bien le dernier mot de toute chose. Telle est notre foi ! Rappelons-nous aussi ces paroles de Jésus : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » Jésus est le seul témoin de la Vérité, il est la Vérité.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. Aujourd’hui, nous chantons :
Salut, ô Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre consolation, notre espoir, salut !
Enfants d’Ève, de cette terre d’exil nous crions vers vous ;
vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Ô vous, notre Avocate, tournez vers nous vos regards compatissants.
Et, après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus, le fruit béni de vos entrailles,
Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !
Pour prier Marie, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles en latin)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
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