Dimanche 7 novembre 2021
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe du 7 novembre 2021, cliquer ici :
Premier livre des Rois 17, 10-16 ; Psaume 145 ; Lettre de saint Paul aux Hébreux 9, 24-28 ;
Évangile selon saint Marc 12, 38-44.
Pour chanter dans la joie le mystère d’être réunis par Dieu, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
Seigneur, mon Dieu et mon salut, que ma prière parvienne jusqu’à toi ;
entends-moi qui t’implore.
Jésus observe des gens qui sont sollicités à faire des dons aux bonnes œuvres… et ici au Temple de Jérusalem. Ce n’est donc pas nouveau d’être sollicités par des appels d’aide financière par des associations caritatives, des O.N.G. diverses, les unes et les autres au service des pauvres, des exclus, des enfants, des malades… Il arrive que cela soit plusieurs fois par semaine que de tels appels parviennent à chacun de nous, séparément, par courrier, sans parler des grandes émissions de télévision en faveur de telle ou telle cause.
Nos réactions ? Nous sommes d’abord touchés et remués par le rappel de tant de misères ou des souffrances, et nous arrivons à être culpabilisés, jusqu’au moment où notre raison l’emporte sur notre cœur. Car enfin, chacun de nous, tout seul, ne peut pas répondre à toute la misère du monde ! Nous répondons alors à une ou deux demandes… Ce phénomène de société rappelé par l’évangile du jour nous amène à nous poser la question de notre générosité et de notre sens du partage…
Ne recevons pas cet évangile comme une question concernant seulement nos réponses aux sollicitations d’aides ou une interrogation sur ce que nous donnons à la quête ou au denier de l’Eglise. La parole de Dieu de ce jour nous pose une question plus radicale : est-ce que nos dons ou nos offrandes sont un don de nous-mêmes ? Car, en donnant un peu de nos biens, que donnons-nous et que créons-nous ?
Il nous arrive de donner de ce que nous possédons pour obtenir un certain avantage… Il nous arrive aussi de donner de ce que nous possédons pour nous donner bonne conscience… quand ce n’est pas pour nous débarrasser d’un quémandeur…Il en va tout autrement lorsque ce que nous donnons c’est un peu de notre vie même et que nous n’attendons rien en retour. Nous créons alors une réalité d’amour véritable. Donner ou « payer de sa personne » … ? Donner ou se donner… ?
« Avec sa farine la veuve fit une petite galette et l’apporta à Élie » (1 R 17, 10-16)
Reprenons les lectures… Elie, le prophète combattu par les puissants qu’il remettait en cause, trouva accueil auprès d’une veuve. Réduite à l’extrême misère, elle accepte de partager ce qui signifiait le dernier moment de survie pour son fils et pour elle. Son don gratuit devient source de vie.
Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! (Ps 145)
Pour psalmodier la louange au Seigneur, cliquez sur le bouton ci-dessous :
« Le Christ s’est offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude »
(He 9, 24-28)
Quel lien entre le texte de la lettre aux Hébreux et les deux autres lectures ? C’est un lien très direct. Car une chose est utiliser le sang d’un animal, autre chose est faire don de sa propre vie. En effet, une fois par an, le grand prêtre juif entrait dans le « saint des saints », l’espace sacré du Temple signifiant la présence de Dieu. Il y répandait le sang d’un animal sacrifié pour la réparation des péchés du peuple. Quelle que soit la manière dont il s’impliquait en accomplissant ce geste, sa personne était sauve. Jésus, lui, a donné sa vie même. Par ce don de lui-même, il a accédé à la plénitude de la vie divine. Quand il réapparaîtra devant nous, ce sera pour manifester l’accomplissement définitif du Royaume, cette réalité d’amour qu’il a inaugurée.
« Cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres » (Mc 12, 38-44)
L’évangile présente deux séquences qui se répondent. L’une, celle de ceux qui cherchent à se mettre en valeur, quitte pour cela à jouer les généreux. L’autre celle de la pauvre veuve qui prend au sérieux l’appel à la générosité, et devant elle, Jésus s’incline et dit son admiration. Car il décelait très vite la réalité d’amour vécue par les gens les plus simples et apparemment sans importance. En ceux-là, il reconnaissait immédiatement ses frères et ses sœurs. A leur mesure, ceux-là participaient à l’édification de son Royaume.
L’Eucharistie est un don. Le don extrêmement humble d’une bouchée de pain et d’une gorgée de vin. Mais c’est en même temps, au-delà des apparences, le don d’une vie. Pour accueillir en vérité un tel don, il nous faut faire nous-mêmes l’expérience de donner sans esprit de retour, et même celle du don de soi, celle de nous donner nous-mêmes.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office :
Nous vous invitons à saluer Marie, pleine de grâce,
resplendissante de la beauté de Dieu,
avance à sa rencontre,
comme une épouse parée de son amour.
Pour prier Marie pleine de grâce, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
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– Tournez les yeux vers le Seigneur. A243. Paroles / Musique : Chantal Guerret-Fourneau. Interprété par l’Ensemble vocal Resurrexit. Direction : Etienne Uberall. Chantons en Eglise, 22 chants pour l’entrée. ADF Musique, 2015.
– Psaume 145. Paroles : AELF / Musique : Grazia Previdi. Interprété par l’Ensemble vocal GPS Trio. Direction : Grazia Previdi. Psaumes des dimanches et fêtes année B. ADF Musique, 2017.
– Marie, pleine de grâce. SYLS432. Paroles : AELF / Daniel Bourgeois / Jean-Philippe Revel. Musique et direction : André Gouzes © Sylvanes. Interprété par l’Ensemble vocal Capella Sylvanensis . Liturgie chorale du peuple de Dieu. Ô Marie, ne pleure plus. ADF Studio SM, 2013.
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