Dimanche 31 octobre 2021
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe du 31 octobre 2021, cliquer ici :
Livre du Deutéronome 6, 2-6 ; Psaume 17 ; Lettre de saint Paul aux Hébreux 7, 23-28 ;
Évangile selon saint Marc 12, 28b-34.
Pour chanter dans la joie le mystère d’être réunis par Dieu, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
(Jn 14, 23)
Ce dimanche la première lecture du Deutéronome donne déjà le sens de la méditation à laquelle nous sommes invités : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton, cœur, de toute ton âme et de toute ta force. »
L’essentiel c’est d’aimer. Voici une vérité très simple… mais très longue à comprendre. Pourtant, nous le savons bien. On l’a tellement répété.
La difficulté, c’est que nous ne savons pas toujours en vérité ce que peut signifier ce mot. Nous projetons sur lui toutes nos attentes, tous nos désirs, sans nous rendre compte que, bien souvent, nous ne cherchons rien d’autre que nous-mêmes.
La loi d’amour est donc affirmée depuis les origines. Pourquoi alors tant de temps est-il nécessaire pour que l’homme puisse retrouver ce qui a été dit au départ ? Pourquoi ces millénaires de haine et de guerres, même de la part des chrétiens et entre chrétiens, depuis la venue du Christ ? Faut-il donc un si long temps pour nous défaire de nos illusions d’amour ? Et pourtant le véritable amour est toujours proche. Il ne demande qu’à jaillir car il est celui de Dieu.
« Écoute, Israël : Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur »
(Dt 6, 2-6)
Ce sont les traducteurs de la bible en grec, la Septante, qui donnèrent le nom de « Deutéronome » c’est-à-dire « le seconde loi ». En fait ce n’est pas un code de lois mais une réflexion spirituelle. Lorsque des croyants écrivirent le Deutéronome, entre le VIII° et le VI° siècle av. J.C., ils étaient conscients que toute l’histoire de leur peuple était l’oubli de la loi du Sinaï. En donnant à leur méditation la forme d’un « Testament de Moïse », ils soulignèrent le caractère essentiel de l’exigence d’amour qui devait imprégner les profondeurs du cœur de l’homme et lui donner la vie.
Je t’aime, Seigneur, ma force.
(Ps 17)
Pour psalmodier les louanges, cliquez sur le bouton ci-dessous :
La force divine a d’abord été perçue par Israël à travers les victoires remportées sur l’ennemi au nom du Seigneur. C’est le Dieu victorieux. Ce psaume chante une de ces victoires, gagnée par le roi, l’élu de Dieu. La victoire de Jésus, le véritable élu, a été d’un autre ordre. Elle fut le triomphe de l’amour dominant la haine. C’est elle qui révèle le vrai Dieu sauveur.
« Jésus, parce qu’il demeure pour l’éternité,
possède un sacerdoce qui ne passe pas »
(He 7, 23-28)
La deuxième lecture est tirée de la lettre aux Hébreux. Le sacrifice du Christ, c’est la perfection de son amour affirmé une fois pour toutes. Il s’agit là d’une réalité éternelle qui ne passera jamais, car le Seigneur est pour jamais établi dans sa relation filiale au Père. C’est pourquoi lui seul peut être qualifié de prêtre véritable. Cela, nous le redisons à chaque messe lors de la consécration du vin : « c’est le sang de l’alliance nouvelle et éternelle… »
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain »
(Mc 12, 28b-34)
L’évangile nous parle d’un scribe honnête et sincère qui rend témoignage à Jésus. Car ce scribe a fort bien perçu que Jésus ne fait rien d’autre que réaffirmer la loi mosaïque en ce qu’elle a de plus authentique. Seul compte l’amour de Dieu, lequel ne se sépare pas de l’amour du prochain. Pour Jésus, ce scribe, parce qu’il a compris le sens le plus profond de la Loi, est prêt à accéder à la plénitude de la révélation qu’il apporte.
La véritable offrande eucharistique, c’est la charité. L’amour de Dieu et du prochain vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. Il faut même dire que c’est le seul sacrifice véritable, car il est offrande et don de l’homme lui-même à Dieu. La messe n’est pas un rite extérieur à notre vie qui pourrait nous sauver sans que nous acceptions de nous convertir. Elle est invitation à prendre part au seul sacrifice véritable, celui de Jésus, celui de l’amour vivant qui s’est offert une fois pour toutes.
Seule la grâce de Dieu peut nous ouvrir à l’authentique charité. Prions le Seigneur de nous acheminer vers celle-ci. Nous pourrons alors le servir en la révélant à notre tour aux autres.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office :
Aujourd’hui, nous chantons notre Dame, Toi, notre Mère, nous te prions !
Pour prier Marie, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
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