Dimanche 17 octobre 2021
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe du 17 octobre 2021, cliquer ici :
Livre d’Isaïe 53, 10-11 ; Psaume 32 ; Lettre de saint Paul aux Hébreux 4, 14-16 ;
Évangile selon saint Marc 10, 35-45.
Pour chanter dans la joie le mystère d’être réunis par Dieu, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
La démarche des deux fils de Zébédée, dans l’évangile de Matthieu (Mt 20, 20-21) c’est celle de leur mère, la démarche de Jacques et Jean manifeste bien le malentendu entre Jésus et ses disciples. Lui parle d’un amour s’affirmant dans l’épreuve, eux répondent triomphe, gloire et pouvoir. Il faudra bien qu’un jour les disciples acceptent d’être arrachés à leur illusion, en renaissant à travers la souffrance et « boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? » comme le leur demande Jésus.
L’histoire du peuple hébreux et son long cheminement dans la foi sont à méditer.
C’est saint Bernard qui pose ainsi la question : « Auparavant en effet (c’est-à-dire avant la venue de Jésus) quelle idée l’homme pouvait-il se faire de Dieu, sinon peut-être celle d’une idole qu’avait fabriqué son cœur ? » Dieu l’inaccessible et l’incompréhensible, en Jésus se fait connaitre et comprendre.
Sauver le monde, c’est le faire accéder à l’amour en le lui manifestant. Quand nous nous heurtons à la détresse des gens que nous aimons, comme nous aimerions disposer de la « puissance de Dieu » pour les arracher à leur sort ! Mais quelle puissance de Dieu ?
S’agit-il de la puissance du Dieu de l’Ancien Testament qu’on ne peut que craindre ? Nous pouvons comprendre que par rapport aux dieux des peuples voisins, il convenait que leur Dieu soit le plus fort ! Car s’ils croient que leur Dieu est l’unique, ils croient quand même que d’autres peuples ont leurs dieux !
En vérité la « puissance de Dieu » ne refait pas magiquement le monde. Au contraire, elle s’affiche dans l’humilité d’un service manifestant l’amour et appelant l’amour en retour. C’est en cela que l’homme peut s’accomplir, en dépit du malheur qui peut l’accabler. C’est cette voie du salut que Jésus nous a montrée, dans toute sa vie et dans l’épreuve qui fut la sienne.
« S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance,
il prolongera ses jours »
(Is 53, 10-11)
La première lecture est remarquable. Au cours de l’exil, le prophète, le second Isaïe, a compris que le salut définitif de son peuple ne viendrait pas d’un libérateur usant de la puissance des armes. Il a alors proposé une bouleversante description d’un « serviteur » donnant sa vie par amour, faisant découvrir aux hommes leur faute et les délivrant du mal. En lui s’accomplira parfaitement la volonté divine. Cette annonce d’un serviteur aimant et souffrant est fondamentale et, chrétiens, nous y voyant l’annonce même de Jésus.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi !
(Ps 32)
Pour psalmodier les louanges, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Le psaume est un hymne à Dieu qui en dépit de l’opposition des hommes poursuit son œuvre de vérité, de justice et de droit. En lui seul ceux qui le craignent puisent leur force.
« Avançons-nous avec assurance vers le Trône de la grâce »
(He 4, 14-16)
La lettre aux Hébreux nous dit que Jésus est prêtre au sens le plus profond du terme. Car son sacrifice n’a pas consisté en une offrande extérieure. Il a consisté dans le don de lui-même : homme comme un autre, il a donné son vrai sens à la vie et est ainsi entré dans l’authentique relation à Dieu à travers l’épreuve de la croix.
« Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude »
(Mc 10, 35-45)
La messe, le sacrifice eucharistique, est l’hommage d’une vie d’amour. En effet, l’eucharistie du Christ est le don d’amour qu’il accomplit tout au long de sa vie, et dont la passion marque l’accomplissement.
Nous qui célébrons l’eucharistie et qui voulons y prendre part, sommes-nous prêts « à boire la coupe » qu’il accepta ? Car s’il ne s’agit pas de passion et de mort, il s’agit bien de se donner, de donner sa vie, de servir. Sommes-nous prêts à être serviteurs ?
Prions le Seigneur de nous donner la force d’accepter réellement la coupe qu’il nous tend et de devenir les témoins de son amour auprès de nos frères.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office :
Aujourd’hui, nous chantons Marie, comblée de grâce, que Dieu a choisie pour être sa maison.
Pour prier Marie, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

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– Un homme au cœur de feu. T170-1. Paroles : Didier Rimaud / Musique : Jacques Berthier / CNPL © Studio SM. Interprété par l’Ensemble vocal Antidote, direction Fabien Chevallier. Anthologie Jacques Berthier. ADF Musique, 2014.
– Psaume 32. Paroles : AELF / Musique : André Gouzes. Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium. Direction : Bertrand Lemaire. Psaumes des dimanches et fêtes année B. Prions en Eglise. ADF Musique, 2014.
– Marie, comblée de grâce V233. Paroles : Bernard Decaux / Musique : Jean-Pierre Belliard © Studio SM. Interprété par l’Ensemble vocal l’Alliance. Les plus célèbres chants d’Eglise. ADF Musique, 1999.
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