Dimanche 29 août 2021
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour entendre l’appel à se rassembler en communauté le jour du Seigneur, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe du 29 août 2021, cliquez sur ce lien :
Livre du Deutéronome 4, 1-2.6-8 ; Psaume 14 ; Lettre de saint Jacques 1, 17-18.21b-22.27 ;
Évangile selon saint Marc 7, 1-8.14-15.21-23
Dieu puissant, enracine en nos cœurs l’amour de ton nom ;
veille sur nous avec sollicitude, pour protéger ce que tu as fait grandir.
Pour chanter dans la joie le mystère d’être réunis par Dieu, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
La liturgie des dimanches précédents nous a permis de méditer le mystère même de l’amour de Dieu se manifestant dans le don du « pain de vie », Jésus-Christ lui-même. Mais la mystique n’est véritable que si elle est active. C’est bien à la vie concrète que nous renvoient les textes de ce jour, les passages du livre du Deutéronome et de l’épitre de Saint Jacques plus particulièrement. Quelle est notre morale personnelle, sociale ou politique ? Ce sont les réponses apportées à cette question qui permettent de juger de notre « religion » et de notre « vie intérieure ».
La perversion de la religion est toujours possible. Elle apparaît là où quelqu’un continue à employer les mots, les rites et les pratiques qui concrétisent la foi, mais s’en sert pour s’enfermer lui-même dans un univers de bonne conscience. Elle se manifeste par la dureté de cœur conduisant à écraser les autres. L’évangile qui vient d’être lu souligne cela avec force. Acceptons aujourd’hui de réfléchir sur la qualité de nos pratiques à la lumière de la réalité de nos actes.
« Vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne…
vous garderez les commandements du Seigneur » (Dt 4, 1-2.6-8)
Plusieurs livres de la Bible relatent des événements du passé comme s’ils étaient en train de se dérouler pour en faire une relecture sous un regard de foi. Le Deutéronome a été écrit bien après la sortie d’Egypte et la longue marche dans le désert. Il exprime la méditation de croyants qui ont réfléchi à la signification profonde de l’Exode, à la lumière des tragiques évènements des siècles postérieurs. Pour leur donner poids et autorité, ces croyants traduisent leurs conclusions en les prêtant à Moïse, les résumant en un véritable testament.
Le passage d’aujourd’hui est un appel très fort à accueillir la Loi de Dieu et à « la mettre en pratique », sans la trafiquer ni l’édulcorer. « La mettre en pratique », car c’est cette pratique qui est le témoignage qui doit permettre à d’autres peuples, ne partageant pas la même foi, de reconnaître le vrai Dieu.
C’est aussi ce que dit Jésus dans l’évangile de Jean : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » (Jn 13,14-15) Car, sans les actes, sans le témoignage de vie, les paroles sont vaines. Et c’est bien ce qu’exprime le bon sens populaire : les personnes qui comptent aux yeux des hommes, le sont par leurs actes tels l’abbé Pierre ou sœur Emmanuelle ou……
Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
(Ps 14 (15), 2-3a, 3bc-4ab, 4d-5)
Pour psalmodier les louanges, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Le psaume va dans le même sens : rencontrer Dieu « sous sa tente » suppose une attitude de justice et de vérité envers le prochain. La recherche de Dieu implique la réalité d’un sens moral et d’un agir.
« Mettez la Parole en pratique »
(Jc 1, 17-18.21b-22.27)
De l’épitre de Saint Jacques, retenons simplement une courte phrase pour nourrir notre méditation : « Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. » Celle-ci doit produire des fruits en nous et appelle des actes en faveur des autres…
« Vous laissez de côté le commandement de Dieu,
pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-8.14-15.21-23)
D’après l’évangile, le Christ ne se heurte pas seulement aux Pharisiens à propos des problèmes les plus élevés de la mystique et de la vie spirituelle. Il entre en conflit avec eux sur de simples questions de pratique. Il reproche à ses adversaires d’avoir perverti la religion en ayant oublié le sens spirituel de certains gestes, et d’avoir fait passer des rites vidés de leur signification et des préceptes figés avant la Loi authentique.
Tout homme et à toute époque court ce risque d’oublier ou de perdre le sens des gestes religieux qu’il accomplit. Cela est vrai de nos jours et pour nous, même lorsque nous célébrons l’Eucharistie. Quelle est notre ouverture aux problèmes des hommes ?
Quels sont nos engagements pour un monde meilleur ? Quel est notre partage en faveur des déshérités ? La vérité de notre eucharistie, de notre action de grâce, est mesurée par notre vie concrète et tous nos actes de service et d’amour des autres.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office.
Nous vous invitons à saluer Marie, pleine de grâce,
resplendissante de la beauté de Dieu,
avance à sa rencontre,
comme une épouse parée de son amour.
Pour saluer Marie pleine de grâce, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

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– Cloches de l’Abbaye de Sylvanes. Liturgie chorale du peuple de Dieu. Assomption de la Vierge Marie. Studio SM, 2013.
– Jésus-Christ, parole de Dieu. A54-22. Paroles / Musique : Georges Lefebvre. Interprété par l’Ensemble vocal Resurrexit. Direction : Etienne Uberall. Chants pour célébrer la parole de Dieu. ADF Musique, 2020.
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– Marie, pleine de grâce. SYLS432. Paroles : AELF/Daniel Bourgeois/Jean-Philippe Revel. Musique et direction : André Gouzes © Sylvanes. Interprété par l’Ensemble vocal Capella Sylvanensis . Liturgie chorale du peuple de Dieu. Ô Marie, ne pleure plus. ADF Studio SM, 2013.
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