Dimanche 22 août 2021
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Pour entendre l’appel à la messe, cliquez sur le bouton ci-dessous :
Pour lire les textes liturgiques AELF de la messe du 22 août 2021, cliquez sur ce lien :
Livre de Josué 24, 1-2a.15-17.18b ; Psaume 33 ;
Lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens 5, 21-32 ;
Évangile selon saint Jean 6, 60-69.
Tu es notre Dieu, et nous sommes ton peuple,
ouvre-nous le chemin de la vie.
Pour écouter le chant d’entrée, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)
Aujourd’hui, l’évangile proclamé est le cinquième et dernier épisode du discours de Jésus après la multiplication des pains, selon l’évangile de Jean. Les paroles de Jésus sur le « pain de vie », particulièrement sur « sa chair à manger et son sang à boire » ont désarçonné nombre de ses auditeurs parmi la foule et les disciples eux-mêmes. Parmi ces derniers, certains ne peuvent pas les accepter et, lui tournant le dos, le quittent. Très directement, le Seigneur demande alors à ses apôtres de réaffirmer leur choix. Sans y voir sûrement très clair, Pierre, au nom des douze, renouvelle son engagement, en s’appuyant sur son attachement à Jésus et la certitude déjà acquise dans le passé.
« Nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu »
(Jos 24, 1-2a.15-17.18b)
On comprend aisément le choix de la première lecture. Moïse est mort sans entrer en Terre promise. C’est son lieutenant, Josué qui a reçu la charge d’y mener son peuple. Mais au moment où ils vont en prendre possession, sur la montagne d’Ephraïm, centre stratégique du pays, Josué demande aux Hébreux de renouveler l’Alliance du Sinaï. Car déjà, pour eux, la perception de Dieu s’est enrichie : ce n’est pas seulement celui qui les libère de l’esclavage en Egypte, mais celui qui tient la promesse de les installer dans la Terre promise en leur faisant vaincre ceux qui l’occupent déjà. Et certains se demandent si cette histoire douloureuse ne continuerait pas de nos jours… ?
Josué aux Hébreux, Jésus aux apôtres, demandent de renouveler leur engagement et leur alliance. Il nous arrive que des personnes que nous croyons connaître et bien connaître, nous révèlent soudain un aspect totalement inattendu de leur personnalité. Cela nous demande de réajuster notre regard sur elles et la relation que nous avons avec elles. Ainsi en est-il de Dieu tout au long de l’histoire du peuple d’Israël. Il s’est révélé au Sinaï. Mais bien vite, il se manifeste autre. L’alliance contractée au désert est toujours à recréer, à réactualiser. La fidélité au serment d’un jour exige un perpétuel réajustement.
Jamais nous n’échapperons à cette exigence spirituelle. Les Hébreux la connurent, les apôtres la connurent. A notre tour, il faut nous engager dans l’aventure des chercheurs de Dieu, de la perpétuelle redécouverte de Dieu. C’est l’aventure même de l’amour.
Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
(Ps 33)
Pour écouter la psalmodie, cliquez sur le bouton ci-dessous :
La liturgie, une fois de plus, nous a fait reprendre ce psaume chantant la certitude que Dieu soutient celui qui se confie en lui. Goûterons-nous assez comme est bon le Seigneur ? Puissions-nous percevoir vraiment ce que signifie sa bonté.
« Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église »
(Ep 5, 21-32)
La lecture de la La deuxième lecture, avant la réforme liturgique promue par le Concile Vatican II, était imposée dans la célébration des mariages. De nos jours, elle n’est pratiquement jamais choisie par les fiancés… ce qui se comprend et qui est fort bien. Mais, dans ce passage, Saint Paul n’a sûrement jamais voulu faire un développement sur le mariage. Son but est de parler de l’amour de Dieu pour l’humanité, de l’amour du Christ pour l’Eglise… et pour illustrer cela il prend l’image du mariage. Car bien souvent les Ecritures ont comparé l’Alliance de Yahvé et d’Israël à des fiançailles, à un mariage, à une histoire d’amour pleine de péripéties. La fidélité du Seigneur finit par vaincre l’inconstance d’un peuple s’enfermant dans ses images de Dieu. Les évangiles présentent Jésus comme celui en qui se réalisent enfin les noces de Dieu et de l’humanité. Les chrétiens sont appelés à refléter, autant qu’ils le peuvent, une telle qualité d’amour que celui de Dieu pour l’homme, du Christ pour l’Eglise, dans toute leur vie.
« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »
(Jn 6, 60-69)
En participant à l’eucharistie, nous poursuivons la découverte de Dieu toujours à reprendre. En Jésus-Christ, l’eucharistie, image et réalité du repas de noces de Dieu et de l’humanité, est appel à nous ouvrir toujours davantage à Lui, jusqu’à ce que nous puissions le connaître enfin tel qu’il est. Mais cela ne sera que quand nous le verrons face à face.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office.
Nous vous invitons à chanter la Vierge sainte que Dieu a choisie,
et à apprendre d’elle comment rendre gloire au Père très bon,
à son Fils ressuscité,
au Saint-Esprit qui vit en nos cœurs.
Pour chanter en acclamant Marie pleine de grâces, cliquez sur le bouton ci-dessous :
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

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– Cloches de l’Abbaye de Sylvanes. Liturgie chorale du peuple de Dieu. Assomption de la Vierge Marie. Studio SM, 2013.
– Tu es notre Dieu. A187. Paroles : Michel Scouarnec. Musique : Jo Akepsimas © Studio SM. Interprété par l’Ensemble vocal l’Alliance. Célèbres chants d’Eglise. ADF Musique, 2000.
– Psaume 33. AELF. Musique et harmonisation : Deiss / Gélineau / Lécot / Schütz © ADF Musique. Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium et Michel Duvet. Direction : Bertrand Lemaire. Chantons en Eglise CD 125 Eté B.
– Vierge sainte, Dieu t’a choisie. V136. Paroles : Jean-Paul Lécot. Musique : Paul Décha © Editions Desclée de Brouwer. Interprété par Isabelle Gaboriau. Les plus beaux chants à Marie. Bayard Musique, 2009.
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