Dimanche 11 juillet 2021
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Lire les textes liturgiques AELF de la messe du 11 juillet 2021 :
Livre du prophète Amos 7, 12-15 ; Psaume 84 ;
Lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens 1, 3-14 ;
Évangile selon saint Marc 6, 7-13.
Je veux paraître devant toi, Seigneur, et me rassasier de ta présence.
(Voir les paroles)
Dans nos pays de l’Europe de l’Ouest, pays dits de vieille chrétienté, la situation de l‘Eglise a vraiment changé… Sa place, son rôle et son influence dans nos sociétés ont fortement diminués… Les voyants clignotent : diminution du nombre de prêtres et de militants ou de chrétiens actifs, vieillissement de nos communautés et baisse du nombre de pratiquants, d’enfants au catéchisme ainsi que des célébrations de baptêmes et de mariages… Et si l’Eglise compte des jeunes dynamiques, ils sont peu nombreux…
Il est normal que les pasteurs et les laïcs conscients se fassent du souci pour l’avenir de l’Eglise ! Il est logique qu’ils élaborent des projets pastoraux, définissent des priorités, cherchent des méthodes pour annoncer l’évangile et essayent de trouver un moyen sûr d’assurer son avenir…
Tout cela est normal, bon et utile, mais à condition de respecter l’essentiel. Cet essentiel, c’est d’abord la vérité et la qualité évangélique de la vie de tous les chrétiens de notre église catholique et de toutes les églises sœurs et tout naturellement en premier la vie des pasteurs, du Pape et des évêques au plus humble des prêtres ou des diacres. Cela me fait penser à cette phrase attribuée à Saint Augustin : « Pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien. »
Il s’agit en effet d’annoncer un Royaume d’amour rendu possible par la rencontre avec Dieu révélé comme un Père plein d’amour en Jésus-Christ. Un tel message ne relève ni de la publicité ni de la propagande. Il procède d’un cœur rempli d’une joyeuse certitude, s’affirmant en toute liberté et proposant sa conviction profonde à qui veut bien l’entendre.
Nos moyens humains seront marqués alors d’une lumière intérieure qui les rendra parlants. Mais attention, la parole de Dieu et ses exigences peuvent heurter plus d’une personne et demandent de se convertir pour les accueillir.
Cette simplicité et cette qualité de l’annonce de la Bonne Nouvelle nous sont révélées par la parole de Dieu de ce dimanche. Il s’agit de se laisser saisir par Dieu et de se mettre au service de son amour.
« Va, tu seras prophète pour mon peuple »
(Am 7, 12-15)
Au VIII° av. J.C. le Royaume d’Israël est en pleine prospérité économique et la religion est elle aussi à l’honneur, avec un statut officiel et en conséquence elle est au service des puissants. Or voici qu’Amos, un paysan venu du royaume du sud, le royaume frère-ennemi de Juda, vient prophétiser à Bethel, dans la cité du grand pèlerinage officiel. Il dénonce un culte qui fait écran et cache l’injustice et la cupidité. Au prêtre fonctionnaire qui lui reproche de n’avoir aucun mandat et de troubler l’ordre public, il oppose Dieu lui-même qui l’a saisi et en a fait son prophète.
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.
(Ps 84)
Le psaume, lui, chante l’amour de Dieu et le renouvellement offert à l’humanité exprimé dans ces mots : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent, la vérité germera de la terre et du ciel s penchera la justice. »
« Il nous a choisis dans le Christ avant la fondation du monde »
(Ep 1, 3-14)
Avec le passage de l’épitre aux Ephésiens, nous avons une des expressions les plus riches de la Bonne Nouvelle proclamée par Paul. Dieu nous saisit dans le dynamisme de sa vie d’amour. Au terme d’un long cheminement, la force de cet amour s’est pleinement manifestée en Jésus-Christ. Pénétrés par l’Esprit, nous sommes déjà entrés dans la vie nouvelle qui tend à renouveler tout l’univers.
« Il commença à les envoyer »
(Mc 6, 7-13)
L’évangile est vraiment d’actualité et demande à être profondément médité. Car il nous montre Jésus préparant ses disciples à leur mission future. C’est dépouillés de tout moyen matériel, qu’ils doivent annoncer leur message en toute liberté. Ce n’est qu’en toute liberté qu’il peut être accueilli et vécu.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office.
Nous vous invitons à chanter :
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
Epheta Editions remercie du concours apporté à cette publication :




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– Christ aujourd’hui nous appelle. T176. Paroles : Claude Bernard / Musique : Michel Wackenheim. Interprété par l’Ensemble vocal l’Alliance. Célèbres chants d’église pour la liturgie. ADF Musique Studio SM, 2002.
– Psaume 84. Paroles : AELF / Musique : André Gouzes. Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium. Direction : Bertrand Lemaire. Psaumes des dimanches et fêtes année B. Prions en Eglise. ADF Musique, 2014.
– Ô Mère de tendresse. VX74. Paroles : Daniel Bourgeois / Jean-Philippe Revel. Musique et Direction : André Gouzes © Sylvanes. Interprété par l’Ensemble vocal Capella Sylvanensis . Liturgie chorale du peuple de Dieu. Ô Marie, ne pleure plus. ADF Studio SM, 2013.
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