Dimanche 4 juillet 2021
Prédication du Père Marcel Baurier
Cathédrale Sainte Marie
(Saint-Bertrand de Comminges)
Lire les textes liturgiques AELF de la messe du 4 juillet 2021 :
Livre du prophète Ézékiel 2, 2-5 ; Psaume 122 ;
2ème Lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 12, 7-10 ;
Évangile selon saint Marc 6, 1-6.
Nous rappelons ton amour, Seigneur, au milieu de ton temple ;
sur toute la terre, ceux qui t’ont rencontré proclament ta louange : tu es toute justice.
(Voir les paroles)
Comme tous les dimanches, nous allons dans quelques instants proclamer la foi et nous dirons : « Je crois en Dieu le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre… » et à certains jours, selon le symbole nous ajoutons : « de l’univers visible et invisible. » Dieu tout puissant… qui a tout créé… l’univers, les galaxies et tous les mondes inconnus…
Comme tous ceux de ma génération, enfant je ne lisais pas la Bible, mais j’aimais bien qu’on me raconte l’histoire sainte. J’avais un faible pour le Dieu Sabaoth, ce Dieu puissant, Dieu des armées, entouré d’éclairs et de tonnerres, précédé de tornades et d’ouragans et toujours vainqueur…
Mais il faut mûrir et grandir en humanité, en spiritualité et dans la foi. Acceptons donc de nous demander si la puissance de Dieu ne serait pas plutôt une puissance qui s’affirme dans la faiblesse ?
Car, où est-t-il donc le Dieu tout Puissant ? Quand nous regardons le spectacle du monde, ne serions-nous pas tentés de penser, comme beaucoup le font, qu’il ne fait rien du tout ou qu’il est totalement absent… ou qu’il n’existe pas.
En effet, Dieu n’est pas le Dieu tout puissant dont nous rêvions, celui dont nous attendions qu’il corresponde à notre idée de pouvoir. Jésus nous oblige à nous défaire de cette image. Car la « puissance de Dieu », qu’il nous a fait découvrir se révèle précisément dans l’infirmité de notre condition humaine, par l’affirmation d’un amour vainqueur de la haine. Mais seuls peuvent le reconnaître ceux qui voient au-delà des apparences sensibles.
« C’est une engeance de rebelles !
Qu’ils sachent qu’il y a un prophète au milieu d’eux ! »
(Ez 2, 2-5)
La première lecture est du prophète Ezéchiel, grand prêtre du Temple de Jérusalem, exilé avec tant d’autres. J’aime beaucoup le livre d’Ezéchiel et j’admire ce génie puissant qui exprima en images grandioses le destin d’Israël puni et sauvé par Dieu. Mais qui Ezéchiel était-il pour les déportés de Jérusalem ? Pour beaucoup sûrement un exalté ou un détraqué. Rares furent ceux qui surent reconnaître dans cet homme, aux gestes bizarres et choquants, le témoin de Dieu. Combien, d’ailleurs, gardaient-ils encore leur confiance en un Dieu qui avait cruellement déçu leurs désirs ?
Nos yeux, levés vers le Seigneur, attendent sa pitié.
(Ps 122)
Le psaume, lui, traduit la prière d’un malheureux qui en appelle à Dieu et dont il attend la pitié et la bonté… « les yeux levés vers le Seigneur ».
« Je mettrai ma fierté dans mes faiblesses,
afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure »
(2 Co 12, 7-10)
Paul, lui, est conscient de l’extraordinaire force que lui a conféré Dieu en se révélant à lui. Mais en même temps il affirme que ce n’est par aucun mérite de sa part et qu’il ne peut ni se surestimer ni surtout s’en glorifier. Il est très conscient de ses faiblesses. Aussi, à travers toute l’expérience de son ministère, il a découvert que la force de l’amour divin n’est rendue sensible aux hommes ni par les beaux discours, ni par des prodiges ou des actes de puissance. En effet, il a pris conscience que c’est dans l’humilité de celui qui annonce la Bonne Nouvelle et dans ses insuffisances mêmes que peut s’affirmer la puissance de l’amour de Dieu. Aussi la lecture termine-t-elle par cette courte phrase remarquable et sûrement à méditer : « Car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » Cette phrase de Paul me rappelle ce qui dit le prêtre dit à la personne à qui il vient de donner le sacrement des malades : « Désormais, la force de Dieu agit dans votre faiblesse. »
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays »
(Mc 6, 1-6)
Dans l’évangile, Marc nous décrit comment, parce qu’ils connaissent la simplicité de la condition de Jésus, ses compatriotes refusent de voir en lui un prophète. Il n’est pas pensable que Dieu parle à travers cet homme si simple et si peu puissant ! Les gens de Nazareth n’arrivent pas à entrevoir la puissance du Dieu d’amour manifestée par le Christ. Jésus ne veut ni ne peux accomplir des miracles. Ils ne seraient plus que des prodiges et non pas les signes du Royaume de Dieu, ce Royaume d’amour dans lequel on peut, dès maintenant, vivre par la foi.
Marcel Baurier

Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office.
Nous vous invitons à chanter :
(Voir les paroles)






Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble, Vierge Marie du rétable, jubé, orgue, portail roman et maître-autel de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie de Comminges (XIe-XIVe siècle) contient entre ses murs, une église intérieure en bois de chêne (photos ci-dessus), ornée de splendides sculptures et décorée de marqueteries réalisées entre 1525 et 1535. Cet espace propose une méditation sur l’histoire du salut, depuis le péché originel jusqu’au paradis représenté au maître autel. Un orgue Renaissance fut également construit en 1551 (Source : diocèse de Toulouse). La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
Epheta Editions remercie du concours apporté à cette publication :




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