Prédication du Père Marcel Baurier 16 mai 2021
Recteur de la cathédrale Sainte Marie (St Bertrand de Comminges)
Textes liturgiques AELF – Messe – 16 mai 2021 :
Actes des Apôtres 1, 15-17.20a.20c-26 ; Psaume 102 ; 1 Jean 4, 11-16 ;
Évangile selon saint Jean 17, 11b-19.
Les évangiles de ces derniers dimanches de Pâques sont des passages du dernier discours de Jésus, lors de la cène, selon l’évangile de Jean. Ces passages sont tous d’une forte intensité et nous livrent les pensées les plus profondes de Jésus et, en quelque sorte, ses dernières volontés.
Mais ce testament spirituel de Jésus n’est absolument pas un rappel du passé. Au contraire, il est résolument tourné vers l’avenir. Que Jésus s’adresse à ses disciples directement ou à travers des paraboles, comme la vigne, ou à travers des gestes, comme le lavement des pieds ou bien que Jésus, en prière, s’adresse à son Père, sa préoccupation est toujours la même : l’avenir.
C’est, même si le nom n’est pas employé dans l’évangile, l’Eglise. L’Eglise d’abord ses disciples et tous ceux qui suivront, donc nous y compris : il faut qu’ils soient capables de s’aimer les uns les autres pour maintenir l’unité et en témoigner. Car c’est seulement à travers la réalité et le signe de l’amour que la Bonne Nouvelle peut être annoncée au monde. Les disciples, et l’Eglise à leur suite, ont à manifester au monde un amour qui vient de Dieu et qui conduit à Dieu.
« Il faut que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de la résurrection de Jésus » (Ac 1, 15-17.20a.20c-26)
Les Actes des Apôtres nous donnent le témoignage de la vie de ces disciples directs de Jésus, nos ainés et nos pères dans la foi. Ils ont conscience qu’ils ont à apporter au monde un témoignage spécifique. Et le monde qu’ils connaissent, celui de leur époque, est d’abord un monde de croyants, le monde juif. Se sachant choisi par Dieu pour être un signe parmi les nations, au lieu de vivre cela comme un service, le monde juif en fait souvent une supériorité. A ce monde là, il faut annoncer un amour de Dieu pour tous les hommes, quels qu’ils soient et qui s’est manifesté en Jésus-Christ.
C’est aussi le monde des nations païennes qu’ils côtoient dans cet immense empire romain. Nations païennes habitées toutes par des religiosités polythéistes, à qui il faut annoncer un unique amour venu d’un seul Dieu, qui s’est manifesté en Jésus-Christ tout au long de sa vie publique. Les apôtres ne sont pas des sages capables d’élaborer, par leur propre réflexion, un message spirituel qu’ils pourraient propager. Ce sont des hommes qui ont vu quelqu’un et qui disent ce qu’ils ont vu. Ce témoignage doit être porté à tout prix, même si Judas l’un de ceux qui en étaient chargés, a fait défection. C’est alors le choix de Matthias, un de ceux qui a suivi Jésus tout au long de sa vie publique et qui pourra donc témoigner de ce qu’il a vu et de sa résurrection.
Le Seigneur a son trône dans les cieux.
(Ps 102)
Le psaume est une louange au Seigneur dont l’amour s’est manifesté de tant de façons dans le monde, tant de bienfaits ; une louange pour ne jamais l’oublier !
« Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui »
(1 Jn 4, 11-16)
Nous savons que la première lettre de Jean est un écrit très tardif du Nouveau Testament. A cette époque des interprétations surgissent çà et là. Les unes tentent d’accommoder l’évangile de manière plus savante ; d’autres de simplifier la foi en niant la divinité de Jésus… Réagissant contre des sectes hérétiques qui sèment la zizanie, l’auteur rappelle une vérité fondamentale : l’amour que nous portons effectivement à nos frères est le seul signe qui permette de croire à l’authenticité de notre amour pour Dieu. Mais cet amour n’est pas une réalité humaine spontanée. Il nous est donné. Il est le fruit de l’Esprit. Il naît de la découverte du Père qui nous a aimés et sauvés par Jésus.
« Qu’ils soient un, comme nous-mêmes »
(Jn 17, 11b-19)
Dans la prière de Jésus à son Père selon l’évangile de Jean, c’est bien de son Père que Jésus attend la force capable de maintenir l’unité de ses disciples et c’est à Lui qu’il les confie. Lancés dans le monde, ceux-ci resteront en butte à la tentation du « mauvais » qui en enfermant les hommes en eux-mêmes, les entraîne à la division. Puisse Dieu conforter les croyants dans la vérité, dans la reconnaissance du Seigneur comme source de toute vie et puisse Dieu les maintenir dans l’unité et l’amour.
Marcel Baurier
Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. Nous vous invitons à chanter :


Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble et sculpture en bois polychrome “La résurrection du Christ” de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
Epheta Editions remercie du concours apporté à cette publication :

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