Solennité de l’Ascension du Seigneur
Prédication du Père Marcel Baurier 13 mai 2021
Cathédrale Sainte Marie (St Bertrand de Comminges)
Textes liturgiques AELF – Messe – 13 mai 2021 :
Actes des Apôtres 1, 1-11 ; Psaume 46 ; Ephésiens 4, 1-13 ;
Évangile selon saint Marc 16, 15-20.
Nous célébrons l’Ascension le jeudi. Notre République, qui se veut « laïque », maintien quand même les fêtes religieuses alors que chez nos voisins l’Espagne ou l’Italie, l’Ascension est célébrée le dimanche.
« Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva »
(Ac 1, 1-11)
Et « comme ils fixaient le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs qui leur dirent : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? ».
Vers où faut-il tourner son regard ? Vers où se tourner ? Tournés vers le ciel ? Tournés vers la terre ? D’après les deux hommes vêtus de blanc, des anges, il ne fallait pas que les apôtres restent à regarder vers le ciel… Alors vers la terre, vers le monde ? Mais Jésus leur a dit : « Vous n’êtes pas du monde ! » mais il leur a dit aussi : « Je vous envoie dans le monde ! »
Et si la réponse était tout simplement : « tournés vers le ciel, donc présents à ce monde. » Il arrive souvent que nous soyons tentés de faire un choix entre ces deux orientations possibles de notre regard. Mais faire un tel choix ne témoignerait en aucune manière de la fidélité à l’Evangile.
Ce que nous devons plutôt dire c’est que notre regard sur le monde ainsi que notre présence dans le monde sont éclairés par la lumière qui vient de notre regard vers le ciel. Ce que nous devons plutôt dire, c’est que nous sommes tournés vers un avenir pour l’homme et le monde qui se situe au-delà du lendemain immédiat. Cet avenir ne peut être entrevu qu’à travers ce lendemain qui est l’objet de notre espérance.
Chrétiens nous avons à témoigner de cette espérance qui donne une nouvelle dimension au monde. Mais si nous croyons à cette dimension nouvelle du monde ce n’est pas pour échapper à la réalité quotidienne, ce n’est pas pour nous évader de la vie de notre monde. Cette foi en un avenir nouveau pour notre monde donne profondeur à notre présence et force à notre action dans le monde.
Oui, nous le croyons, l’Ascension de Jésus nous indique le sens final de notre vie. Elle est l’appel à nous rendre présents aux hommes, pour manifester dès maintenant, dans des œuvres concrètes, ce qui germe déjà dans l’univers : d’humbles gestes et signes d’amour qui manifestent que le Royaume est déjà parmi nous et qu’il est appelé à grandir.
Dieu s’élève parmi les ovations, le Seigneur, aux éclats du cor.
(Ps 46)
Le psaume : il est tout à fait normal que celui de ce jour soit une belle acclamation lancée au Seigneur, victorieux, qui retourne dans la gloire. Et cette acclamation concerne toute l’humanité.
« Parvenir à la stature du Christ dans sa plénitude »
(Ep 4, 1-13)
Deuxième lecture : dans l’épitre aux Ephésiens, Paul médite sur le Christ et replace tous ceux qui se veulent membres du corps du Christ, qui est l’Eglise, face à l’exigence de faire grandir ce corps afin qu’il parvienne à la stature du Christ dans sa plénitude. Aussi invite-t-il les chrétiens d’Ephèse à vivre de telle manière qu’ils réalisent en vérité l’unité du corps du Christ, cela par leur manière d’être et de vivre en fidélité à l’Esprit. Au service de cette unité, fondée en l’unité même de Dieu, il y a une diversité de dons mais tous sont ordonnés à la réalisation du Christ en toute plénitude.
« Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu »
(Mc 16, 15-20)
Une première version de l’Evangile selon Saint Marc s’achevait par un message de l’ange aux femmes qui découvrent le tombeau vide : elles devaient inviter les disciples à se rendre en Galilée, carrefour des nations et symbole du monde et du monde païen, où ils retrouveraient leur maître.
Le texte de l’épilogue, nouvelle finale, fut ajouté très tôt. Il vient souligner ce qui était déjà le sens de la rédaction primitive : les apôtres devront témoigner du Christ vivant en poursuivant son œuvre dans le monde. Ils ont la charge de faire connaître la Bonne Nouvelle du Royaume et d’en donner les signes.
Marcel Baurier
Hymne mariale
A la cathédrale sainte Marie de St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne), un chant à la Vierge Marie s’élève à la fin de chaque office. Nous vous invitons également à chanter :


Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble et sculpture en bois polychrome “La résurrection du Christ” de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.
Epheta Editions remercie du concours apporté à cette publication :

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Extraits musicaux reproduits avec l’aimable autorisation de © Bayard Musique :
– Chant pour la fête de l’Ascension (J35). Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium. Direction : Bertrand Lemaire. Chantons en Eglise.
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– Psaume 46. Paroles : AELF / Musique : André Gouzes. Interprété par l’Ensemble vocal Hilarium. Direction : Bertrand Lemaire. Psaumes des dimanches et fêtes année B. Prions en Eglise. ADF Musique, 2014.
– Alleluia (SYLF356). Messe de Rangueil. Musique et direction : André Gouzes © Sylvanes. Interprété par le Chœur de l’Abbaye de Sylvanes . Liturgie chorale du peuple de Dieu. Messes. ADF Studio SM, 2013.
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