Saint Jour de Pâques
Voir les Textes liturgiques de la Veillée Pascale et de la Messe du Jour de Pâques :
AELF — Messes — 4 avril 2021
Messe du Jour : Acte des Apôtres 10, 34a-37-43 ; Psaume 117 ; Colossiens 3, 1-4 ;
Séquence : Victimae pascháli ; Jean 20, 1-9.
Louons le Seigneur !
Prédication du Père Marcel Baurier 4 avril 2021
La lumière dissipe les ténèbres… Je vous invite à vivre Pâques comme un coup de projecteur sur notre vie mais aussi sur notre foi, notre espérance et notre charité !
Avec la lumière de Pâques, tout peut devenir clair… Tout, mais qu’est-ce à dire tout ? C’est d’abord le sens de l’appel de l’homme à la vie. Dieu nous appelle à vivre et à vivre pour toujours avec lui. Et cet appel à un sens. Car si la mort physique est bien le lot de tous les hommes, elle n’est pas une fin. Elle est l’entrée, la naissance dans une vie nouvelle et celle-là sans fin ni mort, une vie nouvelle et éternelle dans l’éternel amour de Dieu.
C’est aussi le sens de la longue histoire du peuple hébreu… cette longue préparation pour accueillir Dieu qui se fait homme afin de nous entraîner dans la résurrection. C’est encore le sens que prennent tous les événements rapportés dans les évangiles, cette humanité du Fils de Dieu fait homme, son amour qui va le mener jusqu’à donner sa vie pour ressusciter dans le royaume de l’amour.
En ce jour de Pâques, ayons la foi, pour permettre à la réalité qui vient de Dieu d’éclairer notre vie puis, comme Jésus en a donné le commandement aux apôtres et depuis eux à nous, pour porter partout témoignage de la bouleversante découverte d’un monde nouveau. Que l’Esprit Saint nous fasse réaliser le sens profond de Pâques, et qu’il nous donne d’en vivre en plénitude.
« Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts »
La première lecture (Ac 10, 34a-37-43) est tirée des Actes des apôtres et il en sera ainsi pendant tous les dimanches de ce temps de Pâques. En effet, il n’est plus besoin de relire ce qui devient alors « l’Ancien Testament », « l’Ancienne Alliance ». Ce qui s’impose, c’est le sens, jusque là voilé, de ce passé. C’est cela que les apôtres vont désormais proclamer dans le monde, auprès des juifs d’abord, mais aussi auprès des païens. Ils sont les témoins du monde nouveau qui naît avec la résurrection, ils sont les messagers de la bonne nouvelle dans le monde et depuis des siècles l’Eglise et tous les chrétiens ont pris le relais : c’est nous qui aujourd’hui devons être les messagers de la bonne nouvelle, du monde nouveau.
« Recherchez les réalités d’en haut, là où est le Christ »
Dans la deuxième lecture (Col 3, 1-4), Paul demande aux chrétiens, qui, par le baptême, sont morts au péché et ressuscités avec le Christ, de vivre en lui et de tendre par toute leur vie vers ce monde nouveau, vers « les réalités d’en haut ». Les baptisés sont engagés et s’engagent à vivre de cette réalité nouvelle. Si le règne de l’amour n’est ni pleinement réalisé dans le monde ni clairement manifesté au monde, il n’en doit pas moins imprégner l’existence de tous ceux qui, baptisés en Jésus, ont « revêtu » le Christ.
« Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts »
Les évangiles (Jn 20, 1-9) témoignent qu’après la résurrection, la foi des apôtres a été mise à l’épreuve. Jean le souligne fortement dans ses récits. Pierre lui-même, celui qui avait confessé en Jésus le Messie fils de Dieu, ne perçoit pas le sens des signes qu’il découvre. Jean, lui, a l’intuition de ce qui se passe, avant de se trouver en face du Ressuscité lui-même. L’évangéliste soulignera d’ailleurs par la suite, que la foi est d’un autre ordre que la vision physique de Jésus pendant sa vie terrestre.
L’Eucharistie est pour nous présence du Ressuscité. Pourtant, dans l’Eucharistie, nous ne voyons rien d’autre qu’un peu de pain et un peu de vin. Nous sommes cependant invités à reconnaître dans ces éléments la mystérieuse présence du Christ ressuscité. C’est à travers un humble partage dans l’amour que le croyant découvre la réalité glorieuse de Jésus, donné pour les hommes. Prendre part à ce partage avec foi, c’est entrer dans l’univers nouveau de l’amour éternel, c’est participer à la vie même de Dieu.
Marcel Baurier
Hymne mariale : Regina Caeli
Reine du ciel, réjouis-toi, Alléluia !
car le Seigneur que tu as porté, Alléluia !
est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia !
Reine du ciel, prie Dieu pour nous, Alléluia !


Photos du haut vers le bas : Vue d’ensemble et sculpture en bois polychrome “La résurrection du Christ” de la cathédrale Sainte Marie de St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Père Marcel Baurier, Recteur de la cathédrale.
La cathédrale Sainte Marie est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO pour les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Le Père Marcel Baurier, né en 1937, a été ordonné prêtre en juin 1964. Curé à Toulouse pendant quarante ans, il a été très jeune membre du Conseil épiscopal de l’Archidiocèse de Toulouse, secrétaire général du synode et vicaire épiscopal responsable de l’agglomération toulousaine. Ancien président de la radio chrétienne régionale, Radio Présence, de 1989 à 2009, il continue de nos jours certaines semaines à présenter des homélies à la radio. Il est Recteur de la cathédrale Sainte Marie à St-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne) depuis septembre 2009, où il accueille les pèlerins dans ce haut lieu nommé “Sanctuaire du Comminges” sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

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